Selon Nielsen, un milliard de morceaux de musique ont d'ores et déjà été achetés aux États-Unis depuis le début de l'année. Il avait fallu toute l'année 2008 pour arriver au même niveau, et même si la croissance du marché s'arrêtait net, 2012 dépasserait sans mal le chiffre de 2011, 1,3 milliard.
Le format album (œuvre de 10 pistes ou plus) connaît un certain regain de popularité aux États-Unis, comme dans la plupart des pays anglo-saxons d'ailleurs, notamment sous sa forme dématérialisée. En ligne, il est en croissance de 15 % sur les six premiers mois de l'année, et les ventes dématérialisées devraient dépasser pour la première fois les ventes physiques.
Par ailleurs, les statistiques de Nielsen croisées avec les données officielles de la RIAA montrent qu'aux États-Unis, le streaming ne parvient pas à décoller : la croissance des abonnements est quasi-nulle depuis 2006. L'offre ne manque pourtant pas, de Spotify à Pandora en passant par Rdio et les autres. Il s'agit là d'une véritable différence avec le marché européen, où le streaming est au contraire bien reçu : il représente près de 40 % du marché de la musique en ligne en France.