Il y a quelques années, Apple était l'iPod, produit qui l'a largement remis en selle. Aujourd'hui, l'iPod ne joue plus qu'un rôle mineur dans les résultats d'Apple, détrôné par l'iPhone — et même l'iPad.
Début 2006, l'action Apple atteignait un plus-haut historique à 86,40 $. La théorie des analystes était que la croissance de la firme de Cupertino allait arriver à un terme : cinq ans après sa présentation, l'iPod, succès mondial, avait saturé le marché. Il représentait alors 55,55 % du chiffre d'affaires d'Apple, soit 5,75 milliards de dollars.
Il génère aujourd'hui un chiffre d'affaires près de 3 fois supérieur (15,7 milliards), mais celui-ci ne représentait plus que 21,62 % du chiffre d'affaires d'une Apple qui s'est diversifié et a grossi. Au deuxième trimestre 2010, l'iPod ne représentait que 13,79 % du CA d'Apple, et on pourrait tomber pour la première fois en dessous des 10 % au Q4, traditionnellement plus faible.
Depuis 2006, âge d'or de l'iPod, sa part dans les revenus d'Apple n'a cessé de diminuer, doucement, mais sûrement. Le baladeur numérique reste cependant une valeur sûre : même face à la percée de l'iPhone, ses ventes continuent de croître, même si elles semblent avoir atteint un plateau ces six derniers mois. Le panier moyen ayant augmenté (grâce à l'iPod touch notamment), le chiffre d'affaires brut de la section iPod augmente continuellement, et selon un rythme régulier : près de 4 milliards de dollars d'augmentation les trimestres contenant Noël, 1,5 milliard de dollars d'augmentation les autres trimestres.
Mais alors que le Mac se porte mieux que jamais, que l'iPhone affiche une forme insolente, et que l'iPad semble partir sur le bon pied, Apple n'est plus dépendante du baladeur qui l'a tiré du marasme. « Tant que l'iPod va, Apple va » : cet adage n'est désormais plus vrai, et si l'iPhone a un poids non négligeable dans ses résultats, l'Apple de 2010 est certainement mieux équilibrée que l'Apple de 2006.
Via AppleInsider


