L’iPod mini n’est peut-être pas un modèle mal aimé, mais c’est certainement un modèle oublié. L’iPod tout court était plus iconique, au point d’être devenu l’iPod classic, dépassé mais indémodable. L’iPod shuffle était plus original avec son tour de cou puis sa pince, c’était déjà de l’informatique vestimentaire, et coutait beaucoup moins cher. L’iPod nano lui a volé la vedette, prenant sa relève avant son deuxième anniversaire, et s’imposant rapidement comme le modèle le plus populaire du catalogue. Les bricoleurs nostalgiques auraient pourtant tort d’ignorer l’iPod mini.
Le premier iPod tactile
La molette de l’iPod original prenait la forme d’une roue codeuse qui tournait mécaniquement autour du bouton de sélection (scroll wheel). Le modèle suivant reprend l’arrangement des boutons en quart de cercle, mais abandonne la roue codeuse au profit d’une surface capacitive interprétant les déplacements du doigt pour simuler la rotation (touch wheel). Puisque la roue ne tourne plus vraiment, Apple remplace ensuite les boutons mécaniques par des boutons tactiles, mais leur arrangement linéaire fait de l’iPod de troisième génération le vilain petit canard de la lignée.
En janvier 2004, l’iPod mini réconcilie les considérations esthétiques et les réflexions fonctionnelles avec la fameuse click wheel. Les boutons sont placés sous la molette tactile, qui peut désormais être pressée comme un trackpad. La click wheel fera son apparition sur l’iPod six mois plus tard, et sera incontestée pendant six ans, jusqu’à la présentation de l’étrange écran tactile carré de l’iPod nano de sixième génération.