The show must go on. C'est ce que l'on pourrait conclure au vu de la décision de la juge Yvonne Gonzales Rogers dans le recours collectif contre les DRM d'iTunes. La sincérité des deux plaignantes, par qui la plainte est arrivée, a été sérieusement remise en cause : la procédure intentée par Melanie Tucker a été retoquée (lire : Le procès contre les DRM d'iTunes pourrait capoter), et celle de Marianna Rosen est elle aussi fortement remise en cause. Un des iPod qui lui a permis de poursuivre Apple a été acheté après les faits visés par la class action, tandis que deux autres baladeurs ont été acquis par le mari de la plaignante, avec la carte de crédit de son cabinet d'avocats (ce qui ne qualifie pas plus les produits).
Les représentants du constructeur de Cupertino en ont apporté la preuve durant les débats d'hier, et demandé que le procès soit annulé faute de plaignants crédibles. Le constructeur souhaite néanmoins remporter l'affaire devant le tribunal, et pas sur tapis vert : les avocats de la Pomme ne vont donc pas pousser à l'annulation de toute la procédure.
Mais les avocats de Real Networks, très engagé dans la procédure (toute l'affaire repose sur la volonté d'Apple de faire capoter la prise en charge des DRM de Real dans l'iPod), expliquent toutefois que d'autres clients d'iTunes et de l'iPod ont eu à souffrir de l'indélicatesse supposée de Cupertino. Un argument entendu par la juge qui a rejeté la demande d'Apple, l'entreprise ayant une certaine responsabilité vis à vis des 8 millions de consommateurs potentiellement affectés par la main-mise du constructeur sur le marché de la musique numérique. De nouveaux plaignants devront toutefois être trouvés, les représentants de Real annonçant que d'autres sont prêts à s'engager dans ce combat.