C'est ce mois-ci que va débuter le procès confrontant Apple à des consommateurs l'accusant d'avoir utilisé un DRM pour les « enfermer » dans le jardin fermé d'iTunes et d'avoir tiré parti de la situation pour maintenir des prix élevés. Les plaignants réclament 350 millions de dollars pour ces faits remontant au milieu des années 2000 (iPod et DRM : le procès à 350 millions de dollars contre Apple).
Le New York Times rapporte que les consommateurs comptent se servir d'emails de Steve Jobs comme angle d'attaque. D'après leur avocat, ces emails apportent la preuve qu'Apple voulait briser les produits concurrents pour conserver son emprise sur la musique dématérialisée, et que cela a entraîné des préjudices pour les clients.
Dans un email envoyé en 2003 à d'autres dirigeants d'Apple, Steve Jobs s'inquiète de l'ouverture d'une boutique concurrente à iTunes, Musicmatch : « Nous devons être sûr que quand Musicmatch lance sa boutique de téléchargement de musique, elle ne puisse pas être utilisée avec l'iPod. Est-ce que ce sera un problème ? »
L'une des parties du procès concerne aussi le jeu du chat et de la souris entre Apple et Real, le second essayant de faire fonctionner ses morceaux issus de RealPlayer avec l'iPod, tandis que le premier enchaînait les mises à jour d'iTunes qui cassaient cette interopérabilité.
L'utilisation d'emails de Steve Jobs dans une affaire judiciaire à l'encontre d'Apple devient une habitude. De telles pièces à conviction ont été produites lors des procès sur l'iBooks Store et sur le cartel de l'embauche.
Phil Schiller et Eddy Cue vont être entendus dans l'affaire de l'iPod et du DRM.