Selon Moffett Research, Verizon devrait jusqu’à 14 milliards de dollars à Apple. L’opérateur américain se serait engagé sur un volume de ventes très élevé, alors même que les ventes de smartphones haut de gamme ont atteint leur pic.
Quelques mois avant la présentation de l'iPhone CDMA, Verizon a déclaré s’être engagée à acheter pour 45 milliards de dollars de téléphones sur trois ans. Moffett Research croit savoir que la quasi-totalité de ce montant est dévolue à Apple, puisqu'aucun autre fabricant n’utiliserait ce genre d’arrangement à grande échelle.
L’opérateur américain se serait donc engagé à vendre plus de 70 millions d’iPhone en trois ans — mais entre-temps, la croissance des ventes d’iPhone s’est tassée. Pour rattraper son retard et rentrer dans ses frais, il faudrait que Verizon vende 38 millions d’iPhone en 2013, deux fois plus que l’an dernier. L’iPhone est certes le smartphone le plus populaire aux États-Unis, mais pas à ce point-là.
Les données de Moffett, et donc son analyse, semblent néanmoins douteuses : Verizon pouvait-elle croire que les deux tiers de ses abonnés passeraient à l’iPhone, certains d’ailleurs avant la fin de leur engagement ? Soit l’opérateur américain a commis l’erreur d’être extrêmement optimiste et ne pas prévoir la saturation du marché, soit Moffett s’est trompé.
On en saura plus dans quelques jours : Verizon présentera ses résultats le 18 juillet prochain. Nul doute que les investisseurs lui demanderont de confirmer ou d’infirmer les propos du cabinet d’analyses.