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Qualcomm et AT&T : anecdotes sur le Newton et l'iPhone

Florian Innocente

jeudi 03 janvier 2013 à 12:07 • 16

iPhone

Quelques anecdotes ont été publiées en ce début d'année autour d'Apple et deux de ses produits phares : le Newton et l'iPhone. Le patron de Qualcomm, Paul Jacobs, a raconté qu'il avait tenté de persuader Apple, dans les années 90, de doter son Newton de capacités cellulaires. En utilisant une puce de sa société. Devant le refus d'Apple, il emmena son Newton chez Palm et leur proposa la même idée, mais avec le système du concurrent d'Apple. De cette discussion naquit le Qualcomm pdQ 1900. Et plus tard Palm lança d'autres appareils associant un PDA à un téléphone, dont les fameux Treo à partir de 2002 (ex Handspring). Ce refus d'Apple peut trouver son explication dans le coût qu'aurait représenté cet ajout, suggère The Verge, et dans le fait que le Newton disposait d'un port d'extension PC Card apte à recevoir une telle fonction. Aujourd'hui, Qualcomm fournit la puce 4G de l'iPhone 5. Chez Forbes, dans un article sur AT&T et son patron Randall Stephenson, celui-ci raconte une ou deux choses sur les débuts de l'iPhone chez cet opérateur qui en avait obtenu l'exclusivité (initialement, Apple avait signé avec Cingular Wireless qui devint une filiale d'AT&T). L'année précédant l'annonce de l'iPhone, Ralph de la Vega, alors PDG de Cingular, reçut un coup de fil de Jobs qui lui demanda conseil « Comment faut-il s'y prendre pour que ce soit vraiment un bon téléphone ? Je ne parle pas de la manière de faire un clavier ou des choses comme ça. Mais de faire en sorte que toute la partie communication fonctionne bien ». De la Vega expliqua qu'AT&T avait un manuel technique de 1000 pages qu'il fournissait aux fabricants dont les terminaux devaient emprunter son réseau. Jobs lui demanda de l'envoyer, et sitôt reçu par mail, le PDG d'Apple rappela son homologue « Hé, mais qu'est-ce que… On s'est mal compris ? Vous m'envoyez cet énorme document, et les 100 premières pages ne parlent que de la manière de concevoir un clavier standard. » Une réaction qui provoqua un éclat de rire chez de la Vega, car il avait précédemment signé un contrat ultra-confidentiel avec Steve Jobs. Le patron de Cingular savait que l'iPhone serait dépourvu de clavier physique (mais il ne pouvait en faire état à personne d'autre et il n'avait le droit de décrire l'appareil que de manière très succincte et par des généralités). « Désolé, on a oublié de retirer ces 100 premières pages, Steve. Oubliez-les, elles ne vous concernent pas. » La nouvelle se répandit rapidement au sein de Cingular qu'Apple n'était pas tenue de respecter à la lettre les consignes techniques de l'opérateur. Ce qui provoqua quelques émois, notamment de son directeur technique qui appela de la Vega et le traita de « fou » pour accepter de s'en remettre de la sorte à Apple. Ce à quoi le PDG répondit « Faites-moi confiance, ce téléphone n'a pas besoin de ces 100 premières pages ». Randall Stephenson qui dirigeait AT&T au lancement de l'iPhone joua aussi de l'argument de la confiance devant les sceptiques « On ne fait pas un pari sur un appareil, on fait un pari sur Steve Jobs ». Un pari dont certaines conséquences ne se révélèrent que plus tard. Notamment sur l'usage de la DATA par les propriétaires d'iPhone qui fut sans commune mesure avec ce qui avait été supposé. D'aucuns chez l'opérateur avaient imaginé que les gens se connecteraient essentiellement en Wi-Fi et assez peu en cellulaire. Mais l'iPhone confondit ces estimations, naïves avec le recul, et obligea AT&T à démultiplier à toute vitesse les capacités de son réseau pour tenter de juguler les congestions sur les appels, tandis qu'il essuyait les critiques des premiers clients et de Steve Jobs lui-même à une occasion…
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