Avec les Lumia 520 et 720, Nokia complète sa gamme de smartphones Windows Phone, qui débute désormais à 139 €. Prise en main de ces deux appareils d’entrée et de milieu de gamme.
Nokia Lumia 520
Dans un salon où un smartphone de 5" est considéré comme minuscule, le Lumia 520 est presque rafraîchissant avec son écran 4". D’une définition de 800x480 px, il est moins défini que la moyenne, mais il reste correct et Windows Phone s’en accommode bien.
Le Lumia 520 est un appareil d’entrée de gamme, mais il n’est pas cheap : on remarque une certaine légèreté alors que la plupart des Lumia sont denses, mais les assemblages sont de bonne facture. La combinaison des matériaux, de la taille et de l’épaisseur (9,9 mm) en font un appareil extrêmement agréable à tenir en main — il rappelle un peu l’iPhone 3G/S.
De même, le Lumia 520 fait l’impasse sur quelques fonctions comme la NFC, le Bluetooth 4.0 ou la 4G LTE, mais sa fiche technique est équilibrée. Son processeur Snapdragon S4 double-cœur à 1 GHz et ses 512 Mo de RAM n’ont aucun mal à faire tourner Windows Phone 8 de manière parfaitement fluide. Ses dos interchangeables lui apportent la charge par induction et son capteur 5 Mpx est secondé par l’offre logicielle habituelle de Nokia.
Nokia Lumia 720
Le Lumia 720 est le Windows Phone le plus fin de Nokia (9 mm) et il dégage une certaine impression de légèreté. Alors que le Lumia 920 est un véritable tank, le 720 est équilibré et tient parfaitement en main, sans la moindre arête franche. Là encore, la finition est excellente grâce à la construction monocorps.
Son écran 4,3" cale malheureusement à 800x480 px, le reste de la fiche technique rappelant celle du 520. Mais le Lumia 720 se distingue par son optique Carl Zeiss qui ouvre à f/1.9 — de quoi améliorer les performances dans de mauvaises conditions de luminosité, d’autant que le capteur plafonne à 6,7 Mpx. Nous n’avons pas pu récupérer les clichés pris dans la pénombre, mais ils semblaient plus « propres » que ceux de notre iPhone 5 sur l’écran du téléphone.
Au premier abord, le Lumia 720 semble être un excellent appareil de milieu de gamme, une sorte de Lumia 920 passé par une cure d’amaigrissement. Mais Nokia le réserve pour le moment aux marchés asiatiques et avoue à demi-mot que les opérateurs européens, obnubilés par la 4G LTE, ne s’y intéressent que vaguement.
La stratégie Nokia
Ces deux appareils sont intéressants pour ce qu’ils révèlent de la stratégie de Nokia, d’ailleurs explicitée par Stephen Elop. Bien qu’abordables (139 et 249 €), ils reprennent des fonctions des modèles haut de gamme, comme l’écran tactile super-sensible que l’on peut utiliser avec des gants, la charge par induction et toute la suite logicielle.
Ce ne sont pas des téléphones au rabais, ce sont au contraire la preuve que l’on peut faire de beaux téléphones avec des fonctions différenciatrices à des prix plus bas — que ceux qui repoussent l’idée d’un iPhone low-cost en soient pour leurs frais.