Je ne cesse de me faire des cheveux blancs à cause de mon iPhone.
Chaque soir depuis six mois, je vérifie si de nouvelles rayures et bosses sont apparues sur mon iPhone 5. L’an dernier, je m’étais abonné à toutes les newsletters de fabricants de housses pour iPhone 4S. Et je crois n’avoir jamais laissé mon iPhone 4 hors de son étui plus de dix minutes.
Et vous savez quoi ? J’en ai marre d’avoir peur non pas de faire tomber mon iPhone, mais juste de le mettre dans une poche qui n’est pas parfaitement propre. Surtout quand d’autres arrivent à faire des téléphones du même calibre, mais solides.
Je ne vais donc plus me faire de cheveux blancs à cause de mon iPhone. Je n’ai plus d’iPhone.
Un smartphone solide, mais fragile
Laissez-moi être très clair : l’iPhone est un smartphone fantastique. Pour avoir touché et testé de très nombreux téléphones ces dernières années, je peux même dire que c’est le smartphone le plus équilibré du marché, pour ne pas dire que c’est le meilleur. Ou presque : de mon point de vue, le meilleur smartphone du marché n’a pas besoin d’être enterré sous 5 mm de silicone.
En 2010, dans mon test de l'iPhone 4, je disais :
Un téléphone est un objet que l’on doit pouvoir glisser dans une poche où il y a déjà petite monnaie et clefs, doit pouvoir se poser négligemment sur un bureau, sans que l’on se demande s’il finira avec une rayure, ou pire. […] Las : impossible d’être tout à fait en confiance avec cet iPhone, malgré sa qualité de fabrication irréprochable.
Plus récemment, dans mon re-test de l'iPhone 5, je déclinais cette critique :
L’iPhone 4S résiste moins aux chocs, mais mieux aux rayures, l’iPhone 5 mieux aux chocs, mais moins aux rayures. Le choix est clair, mais quitte à faire, on préférerait ne pas avoir le choix et avoir un téléphone tout simplement solide.
L’iPhone 5 est solide : c’est un téléphone superbement bien fini à l’intégrité structurelle sans pareil. Mais l’iPhone 5 est en même temps fragile : c’est un téléphone trop précieux à l’intégrité esthétique défaillante. Jon Ive a visiblement oublié le précepte de son mentor Dieter Rams qui veut qu’un objet bien conçu doive résister à l’épreuve du temps (lire : Apple : lorsque le design se heurte à la production).
iOS : ne me quitte pas
Faut-il abandonner l’iPhone pour un aspect qui semble si futile ? Non, sans doute pas. D’autant que contrairement à la plupart de ceux qui ont récemment « switché » (comme ici chez Macworld ou là chez Cuk), je n’ai que des problèmes très mineurs avec iOS.
Oui, le clavier virtuel de l’iPhone est aujourd’hui à la ramasse. Oui, la communication entre les apps pourrait être très largement améliorée. Oui, on devrait pouvoir remplacer certaines apps d’Apple par des solutions tierces. Cela me frustre, cela me ralentit, mais cela ne m’empêche pas de travailler au quotidien.
Vous savez ce qui ne m’empêche pas non plus de travailler au quotidien ? Le look d’iOS, qui est subitement devenu insupportable depuis quelques mois pour avoir provoqué tant de défections. Pourtant, personne ne se plaint que le look d’OS X n’ait pas évolué dans les grandes lignes depuis douze ans.
Bref iOS ne me pousse pas dehors. C’est même lui qui m’a jusqu’ici retenu d’aller voir ailleurs.
L’herbe est toujours plus verte ailleurs
Cet aspect qui peut sembler futile est néanmoins un bon prétexte pour aller voir ce que fait la concurrence. Est-ce que je peux trouver un téléphone plus solide que l’iPhone, mais du même calibre ? Est-ce que son OS peut rivaliser avec iOS, voire le dépasser sur certains points ? L’iPhone et l'App Store vont-ils finalement me manquer ?
Quelques-uns des téléphones mis à l'épreuve depuis quelques semaines ou pour encore quelques temps.
Premiers éléments de réponse la semaine prochaine avec une comparaison des apps iOS, Android, Windows Phone et BlackBerry.