Dans un long document (45 pages), Apple a répondu à l'Electronic Frontier Foundation (EFF) à propos du jailbreak. Cet organisme cherche à légaliser le jailbreak depuis le début de l'année (lire : Le jailbreak bientôt légal aux États-Unis ?), mais Apple avait répondu en disant que le jailbreak était illégal (lire : Le jailbreak bientôt illégal ?). Depuis, l'EFF et Apple s'affrontent autour du jailbreak.
L'entreprise de Cupertino semble plus décidée que jamais à faire interdire le jailbreak. Ses arguments se durcissent et appuient sur un point très sensible aux États-Unis, la sécurité nationale. Apple explique ainsi que le jailbreak offre un accès au "Baseband", qui est un micrologiciel permettant les communications téléphoniques. Cet accès pourrait permettre à des gens mal intentionnés de bloquer les tours des opérateurs et donc paralyser les communications dans le pays. Ce serait la même chose que d'attaquer des ordinateurs gouvernementaux, et c'est justement pour éviter ces scénarios catastrophes que des protections ont été mises en place dans l'iPhone.
Fred von Lohmann, l'avocat de l'EFF, réfute ces éléments, avec deux arguments. Il n'y a jamais eu de cas d'utilisation nocive du jailbreak d'une part, et si la menace était réelle, les téléphones sous Android seraient tout aussi dangereux qu'un iPhone jailbreaké.
Autant les arguments d'Apple semblent vraiment exagérés et montrent que l'entreprise est prête à tout pour interdire le jailbreak, autant les réponses de l'EFF ne sont pas très solides. On voit mal pourquoi le fait qu'il n'y a aucun cas connu de jailbreak nocif invalide l'argument selon lequel ce serait possible. Et concernant Android, si le système est effectivement libre, il s'agit d'une liberté contrôlée. La preuve, on peut également jailbreaker un téléphone sous Android...