Alors qu'Apple elle-même s'était préparée à annoncer la première baisse de son chiffre d'affaires en dix ans, l'iPhone a sauvé les meubles en se vendant mieux que prévu. Une véritable surprise, que personne n'avait vu venir.
Tim Cook tourne les chiffres à son avantage lorsqu'il assure que l'iPhone 5 « est "de loin" l'iPhone le plus populaire ». Oui, l'iPhone 5 se vend bien plus que l'iPhone 4S, et « de loin » — mais sur certains marchés, il représente à peine la moitié des ventes d'iPhone. Le fait est que l'iPhone 4 et l'iPhone 4S sont encore aujourd'hui des vecteurs de croissance.
Le patron d'Apple a d'ailleurs du mal à le cacher : le bénéfice de la société est en forte baisse pour le deuxième trimestre consécutif et la marge brute restera autour des 36 % jusqu'à la fin de l'année fiscale. Le fait est que les modèles moins rentables font de la résistance, comme le montre la nouvelle chute du panier moyen de l'iPhone (580 $). L'iPhone 4 désimlocké s'est ainsi très bien vendu sur certains marchés émergents : les ventes ont augmenté de 140 % dans les Philippines et de 400 % en Inde.
Si l'Europe boude aujourd'hui l'iPhone, les ventes sont en hausse de 51 % aux États-Unis et de 66 % au Japon. Dans l'archipel, Apple vend deux fois plus d'iPhone que tous les autres fabricants ne vendent de téléphones sous Android. La moitié des smartphones activés par AT&T et Verizon sont des iPhone — mais 18 % d'entre eux sont des iPhone 4 et 30 % sont des iPhone 4S. Bref, la gamme d'iPhone se comporte bien.
Le seul bémol provient, une fois n'est pas coutume, de Chine. Les ventes d'iPhone ont légèrement augmenté en Chine continentale, mais ont très fortement baissé à Hong Kong (-20 %). Une annonce qui a jeté un froid et coupé le bel élan qui animait l'action Apple en after hours. D'autant que Tim Cook a peiné à l'expliquer, alors que la Chine est un marché « prioritaire » pour Apple.