FingerLoc, l'ancêtre de Touch ID sur iPhone
Présent à cette réunion, AppleInsider a fait quelques images du FingerLoc, le premier lecteur d'empreintes utilisé pour faire des démonstrations. Un appareil brut de décoffrage et imposant par sa taille.
Lors des visites auprès d'investisseurs potentiels, les gens d'AuthenTech avaient fixé le boitier contenant le capteur sous un trou réalisé dans une table, et branché le plus puissant des PC disponibles. Le directeur technique d'IBM, à l'époque où il fabriquait encore des PC, eut droit à une démo. L'empreinte du visiteur fut reconnue comme étant celle de son homologue chez AuthenTech. « Toutes les empreintes des directeurs techniques se ressemblent », plaisanta Moody auprès du responsable d'IBM. Le trait d'humour ne se transforma pas en contrat.
Scott Moody, co-fondateur d'AuthenTec, il a quitté Apple
Au fil du temps, les améliorations de la puce qui animait le système d'AuthenTech permirent de résoudre un à un les problèmes techniques. Le propos des ingénieurs était aussi de dire que la taille de leur FingerLoc pourrait être considérablement réduite. Ces progrès sont également passés par une meilleure compréhension de l'épiderme et de l'hypoderme, avec l'aide de dermatologues. Des efforts consentis pour améliorer le capteur capacitif (l'anneau métallique sur l'iPhone) qui détecte le doigt.
Une fois la technologie suffisamment développée, elle attira l'attention de plusieurs sociétés comme Fujitsu, Motorola (toutes deux ont utilisé des lecteurs d'empreintes dans leurs produits) et Apple. Une Apple qui a sorti son carnet de chèques et qui a pris soin de conserver les ingénieurs, fait remarquer Scott Moody, comme preuve de leurs compétences.
Moody a également expliqué son approche dans la création de son système, d'une manière que ne renierait pas Apple « Les standards du gouvernement pour les capteurs d'empreintes ne m'intéressaient pas, ce qui m'importait c'était de faire un système bon marché capable de vous reconnaître de manière précise. Je ne suis pas féru de technologie, ce qui me passionne c'est ce que la technologie peut faire pour vous, l'utilisateur ».