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L'anatomie d'une mise à jour d'Android en une longue image

Florian Innocente

dimanche 29 décembre 2013 à 14:11 • 40

Android

HTC a mis en image au fil d’une infographie le long (long) et sinueux processus nécessaire pour qu’une mise à jour d’Android arrive finalement entre les mains d’un client. Client qui est équipé, soit d’un terminal Google Play Edition (avec un Android pur sucre dépourvu de la surcouche graphique Sense d’HTC et de ses utilitaires maison), soit d’un terminal développeur ou désimlocké standard et équipé de Sense, soit d’un terminal HTC obtenu auprès d’un opérateur et donc "enrichi" de Sense et d’autres applications spécifiques.

Le chemin suivi par les mises à jour destinées aux opérateurs mobiles est évidemment le plus tortueux, ajoutant différentes étapes de validation qui, au bout du compte, expliquent les délais parfois de plusieurs semaines ou mois entre la sortie d’un nouveau robot vert et sa distribution effective.

Cinq grandes étapes ponctuent le parcours d’Android : l’évaluation, le développement, l’intégration, la certification et enfin l’envoi de la mise à jour vers le terminal.

Google communique d’abord à HTC un Platform Development Kit (PDK) qui guide le fabricant sur le profil matériel requis. Plus tard, le nouvel Android est annoncé, Google livre le code source aux fabricants des puces qui composent une carte-mère et à ceux des terminaux. Chacun dans son domaine évalue la compatibilité entre ses matériels et ses logiciels avec le nouvel OS.

Des mises à jour de pilotes pour les puces et processeurs sont mises au point si nécessaire, et dans ce cas, elles sont fournies à HTC pour qu’il les évalue avec les terminaux de son catalogue qui utilisent déjà ces composants.

À partir de là (étape 7), HTC lance le développement d’une mise à jour pour Sense pour le rendre compatible avec le prochain OS. Là, les chemins bifurquent, les opérateurs entrent en jeu et viennent ajouter plusieurs étapes. Pour ce qui est des mises à jour pour les terminaux Google Play ou ceux vendus hors opérateurs, la route est un peu plus droite.

HTC doit travailler avec chaque opérateur pour évaluer quelles modifications et quels ajouts logiciels ces partenaires entendent apporter au code. HTC intègre ensuite leurs doléances et leur soumet le résultat pour vérification. Pendant ce temps, le fabricant teste les deux autres versions du code pour les terminaux plus classiques. Dans les deux cas, d’éventuels bugs entraineront des va-et-vient entre les protagonistes. Une fois que tout est prêt, commencent les procédures de vérification finales, par exemple auprès de Google pour le modèle vendu sur sa boutique. Google donne un feu vert également sur les terminaux des opérateurs.

Ceci fait, ces mises à jour d’Android, personnalisées ou non, peuvent être envoyées aux utilisateurs finaux. L’infographie montre des parcours parallèles, mais qui font abstraction des écarts de temps qui surviennent entre chaque route.

HTC One Google Play Edition, sans surcouche personnalisée. L’assurance de mises à jour plus rapides

Pour preuve, en conclusion de cette explication graphique, HTC indique l’état de mise à jour de ses terminaux "One" avec Android KitKat 4.4. Les HTC One désimlockés, les "developper edition" et "Google Edition" ont déjà reçu leur nouvelle barre chocolatée, alors que les One vendus par les quatre grands opérateurs américains en sont à "l’intégration", c’est-à-dire entre les étapes 6 et 8 sur un total de 12 à achever…

Les clients d’iPhone sont mieux lotis, même ceux achetés chez les opérateurs puisque ces derniers n’ont pas leur mot à dire sur le contenu logiciel du téléphone. Mais parfois, c’est heureusement plus rare, c’est Apple qui fait trainer les choses (lire Pas de 4G pour les utilisateurs d’iPhone en Belgique).

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