À l’occasion du développement d’OS X Mavericks, Apple a revu des pans entiers du noyau XNU, en lui apportant par exemple un mécanisme de compression de la mémoire. Or iOS est lui aussi basé sur le noyau XNU : selon le chercheur en sécurité Will Estes, il dispose aussi de ce mécanisme de compression.
Traditionnellement, lorsque le système a besoin de mémoire, il écrit la mémoire inactive sur le disque avant de la libérer. Cette opération de swapping ralentit les opérations : les plus lents des modules de RAM utilisés par Apple sont douze fois plus rapides que les SSD des MacBook Pro Retina les plus performants (12,5 Go/s contre 1 Go/s), et même 135 fois plus rapides que le veau de disque dur 2,5 pouces de l’iMac 21,5 pouces (80 Mo/s).
Plutôt que de swapper, OS X Mavericks compresse d’abord la mémoire pour libérer de l’espace, ce qui est très rapide puisque les Mac sont très puissants : il peut ainsi caser l’équivalent de 6 Go de données sur 4 Go de RAM. Si cela ne suffit pas, l’écriture sur le disque est tout de même un peu plus rapide puisque les données sont compressées.
iOS 7 dispose lui aussi de ce mécanisme, mais il est inactif pour le moment : les iPhone et les iPad ne sont peut-être pas encore assez puissants pour que la compression soit suffisamment rapide et transparente pour avoir un réel impact. Reste qu’à l’exception d’un algorithme de compression adapté aux spécificités des appareils iOS, toutes les briques sont en place pour qu’Apple active la compression de la mémoire sur de futurs iPhone et iPad.