Quoi qu’en dise la concurrence, Free Mobile a réussi son coup. L’opérateur de la téléphonie mobile a cristallisé toutes les attentions avec l’annonce de son offre 4G. La concurrence a beau dire ce qu’elle veut (lire : Orange joue l'indifférence face à la 4G de Free), elle sera contrainte de revoir ses plans en conséquence.
Après avoir justement laissé beaucoup ses concurrents s’exprimer, Free Mobile est reparti à l’offensive sur le terrain médiatique ces dernières heures. Son directeur général, Maxime Lombardini, a fait savoir dans un entretien à Libération que Free Mobile avait une autre annonce à faire très prochainement. Elle portera, sans surprise, sur la subvention du smartphone : « Nous avons toujours le projet de nous pencher sur cette partie du marché intéressée par une aide » a-t-il déclaré.
La polémique comme toujours avec Free Mobile concerne ses 700 antennes 4G 2,6 GHz, dont la portée n’excède pas le kilomètre. SFR en possédait autant au 1er novembre, mais la moitié d’entre elles fonctionnait en 800 MHz, qui porte beaucoup plus loin. La réponse de Free ne s’est pas fait attendre : « Nous avons 2 500 antennes 3G et elles sont bimodes (3G/4G). Elles ont donc vocation à migrer dans les semaines et les mois qui viennent.»
Sur BFM Business, Lombardini a tenu un discours plus virulent sur ses concurrents : « Les opérateurs se sont dit: 'on va aller se gaver'. Nous, nous sommes dit 'non ce n'est pas possible ». Il estime que la tarification mise en place par ses concurrents concernant la 4G est injuste : « les investissements qui sont nécessaires pour monter un réseau de la 3G à la 4G, selon nous, ne justifient pas d'augmenter fortement les prix. C'est presque de la maintenance d'un réseau ».
Il a également affirmé que l’arrivée de Free sur la 4G n’avait rien d’une « surprise ». « Nous avons acheté des fréquences 4G en quantité. Nous les avons payées cher, il y a 18 mois, ce n'est pas pour les laisser dans un placard » . Reste à savoir si Free pourra maintenant suivre le rythme de déploiement de ses concurrents.