D'une application GPS à l'autre, l'estimation du temps d'un même trajet change. Certaines sont plutôt pessimistes, autrement dit vous arrivez à bon port en moins de temps qu'indiqué, tandis que d'autres sont plus réalistes. Matt Laroche, un ancien ingénieur de Google, a expliqué sur Quora comment Google Maps estimait le temps d'un trajet.
Le service se base sur différents types de données. Il y a d'abord les limitations de vitesse et les vitesses recommandées qui dépendent du type de route. Google s'appuie aussi sur un historique de données transmises par les utilisateurs, comme leur vitesse moyenne à certains moments de la journée et la durée réelle de leurs parcours. Les données des conducteurs en temps réel sont également exploitées. Le service fait ensuite sa tambouille avec toutes ces infos et délivre une estimation. L'ex-employé de Google explique ensuite que plus il y a de données, mieux c'est :
La plupart des entreprises comparent leurs prédictions aux temps de trajet réels pour améliorer leurs algorithmes et leurs sources. Par conséquent les entreprises qui ont accès aux meilleures données (c'est à dire celles qui comparent le mieux leurs estimations aux temps réels grâce à une importante masse de données) sont susceptibles de fournir les meilleures prévisions sur le moyen terme et le long terme.
C'est précisément dans cette optique que Google a acquis l'année dernière le GPS communautaire Waze, une mine d'informations sur le trafic en temps réel grâce à ses 40 millions d'utilisateurs (lire : Les incidents Waze intégrés dès maintenant à Google Maps).
Matt Laroche conclut en soulignant que les prévisions ne peuvent pas toujours être exactes, en raison des événements qui sont imprévisibles : « Même si vous connaissez toutes les conditions de trafic et les phénomènes prévus (par exemple des travaux routiers ou la fin d'un match de football), il n'y a rien qui permet de prédire un accident ou un camion lent qui change de route ».