Dans une note aux investisseurs, Citi révèle son pessimisme au sujet des ventes d’iPhone. Le groupe financier américain baisse ses prévisions à 34 millions d’unités pour le deuxième trimestre et même 25 millions d’unités pour le troisième trimestre. Citi s’attend donc à ce que les ventes d’iPhone connaissent leur première baisse d’une année sur l’autre.
Une baisse mesurée, certes (- 3,13 % et - 3,95 %), mais la première depuis le lancement de l’iPhone en 2007. Après deux années explosives (+ 90,99 % et 82,33 %), la croissance de l’iPhone s’est légèrement tassée en 2012 (+ 73,01 %) et pourrait donc selon Citi être beaucoup plus mesurée en 2013 (de l’ordre de 25 %).
Le succès de l’iPhone 5 est incontestable, mais est bel et bien moins fort que celui de ses prédécesseurs. Ainsi au quatrième trimestre, l’iPhone 5 a été le smartphone le plus vendu aux États-Unis, mais il ne représentait que 43 % des ventes totales d'iPhone, l’iPhone 4S et l’iPhone 4 faisant de la résistance grâce au contexte économique.
Les sondages de Citi auprès des canaux de distribution montrent aussi que la demande pour l’iPad mini commence à s’essouffler. Le groupe financier table néanmoins sur 18 millions d’iPad vendus au deuxième trimestre, une progression de 52,5 % d’une année sur l’autre. Mais il prévient : le « grand » iPad va mal.
Apple en serait consciente, elle qui pourrait présenter un iPad 5 dès le mois prochain. De même, elle se prépare à remplacer l’iPhone 5 dès l’été, en même temps qu'un iPhone moins cher qui relancerait la croissance sur de nouveaux marchés.
Citi est devenue ces derniers mois beaucoup plus conservatrice dans ses avis au sujet d’Apple, mais n’a pour l’instant pas été démentie. Les chiffres cités sont même parfaitement en ligne avec les prévisions (elles aussi pessimistes) de chiffre d'affaire et de bénéfices annoncées par Apple, ce qui apporte du crédit à cette analyse.