La quantité et le type d'informations données par une carte varient en fonction de l'échelle et du rôle de la carte. Le processus de généralisation simplifie les différents éléments représentés sur une carte de façon à maintenir autant que possible sa lisibilité. Ce type de généralisation est systématiquement utilisée par tous les fabricants de cartes routières : une carte de la France contient beaucoup moins d'informations qu'une carte de Lyon.
Ce processus est également déjà utilisé dans l'application Plans des iPhone et iPad. Google généralise comme tout le monde ses cartes pour conserver leur lisibilité à tous les niveaux de zoom. Cette généralisation est néanmoins systématique et elle peut poser problème en fonction des usages. L'utilisateur qui flâne dans les rues pour faire du tourisme n'a pas les mêmes besoins que celui qui est en retard pour son rendez-vous et qui cherche à garer sa voiture. Pour bien faire, il faudrait deux cartes et deux généralisations contextuelles : inutile d'afficher les sens uniques pour le premier utilisateur par exemple, alors qu'ils seront primordiaux pour le second.
Apple a déposé un brevet qui répond justement à ces problématiques. L'idée de ce brevet est très simple : il s'agit de simplifier au maximum les cartes en ne présentant à l'utilisateur que les informations essentielles pour son usage. S'il a calculé un itinéraire par exemple, les routes qu'il n'empruntera pas constituent une information supplémentaire inutile et gênante : autant les supprimer ou au moins les rendre moins visibles. À l'inverse, l'itinéraire lui-même mérite d'être mis en valeur, par exemple en étant représenté dans une plus grande taille.
Le brevet n'évoque pas que des cartes routières. Apple suggère aussi que la simplification de cartes pourrait aussi être intéressante pour les réseaux sociaux. La plupart des applications sociales présentent aujourd'hui la position des utilisateurs sur des cartes Google qui sont pourtant souvent bien trop complexes pour cet usage. À quoi bon avoir le détail des routes quand on veut simplement savoir où habitent ses amis ?
Facebook Messenger représente les participants à une conversation sur une carte Google standard. L'information essentielle (la position des participants) est noyée parmi les autres informations délivrées par la carte.
Avec ce brevet supplémentaire, Apple montre tout son intérêt en matière de données et de représentation géographiques. Sans s'affranchir de Google, désormais incontournable (aucun autre acteur ne pourrait fournir à Apple une telle base de données et une cartographie aussi complète), Apple cherche manifestement à ne pas dépendre totalement du géant de la recherche (lire : iOS 5 : Apple s'éloigne de Google pour la cartographie). Ce brevet témoigne aussi de recherches plus originales pour améliorer les représentations cartographiques et les rendre plus utiles et agréables. Comme toujours néanmoins, il y a du chemin à parcourir entre le brevet et la concrétisation dans un produit commercialisé.
[Via : AppleInsider]
![brevet apple cartes](http://static.igen.fr/img/2011/8/1313097318_igpic_final.jpg)
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