Les microsystèmes électromécaniques, ou MEMS, sont de véritables petites merveilles technologies : ces puces de très petite taille contenant des parties mobiles non électroniques ont profondément changé la conception des appareils électroniques ces dernières années. Accéléromètres, gyromètres électromécaniques, microphones, etc. : Apple est en pointe dans le domaine, au point d'être aujourd'hui le deuxième plus gros acheteur de MEMS dans le monde.
Le gyromètre électromécanique de l'iPhone 4.
Le marché des MEMS, ces systèmes mécaniques à l'échelle micrométrique utilisant l'électricité comme source d'énergie, est en pleine expansion ces dernières années, notamment sous la pression de la téléphonie. Comme l'expliquait le spécialiste Jérémie Bouchaud il y a quelques mois, « [l'iPhone] a été le premier téléphone à utiliser un gyromètre électromécanique, et un des premiers à utiliser deux microphones MEMS pour la suppression des bruits ambiants » et est aujourd'hui suivi par toute l'industrie (lire : MEMS : l'iPhone, bijou de technologie suivi par la concurrence).
De fait, Apple a plus que doublé (+ 116,7 %) son investissement en MEMS entre 2009 et 2010 selon IHS iSuppli. La firme de Cupertino a ainsi doublé Nintendo, dont le succès de la Wii tient en grande partie à l'utilisation d'accéléromètres dans son contrôleur. Seul Samsung, qui possède aussi une activité de sous-traitant, dépasse encore Apple, et encore de bien peu, 5 millions de dollars tout au plus. Comme le rappelle Bouchaud : « une grande partie de l'intérêt pour [l'iPhone 4, l'iPad et l'iPod touch] réside dans leur interface sophistiquée, qui se repose sur l'usage intensif des capteurs MEMS comme l'accéléromètre, le gyromètre et les microphones ». Des composants microscopiques au succès gigantesque.