Les données de ventes des différents fabricants de smartphones ont montré, ces derniers mois, un certain essouflement du marché Android (lire : États-Unis : Palm et Microsoft à la peine sur les mobiles). En compilant les données d'IDC, Charlie Wolf, analyste pour Needham, montre que ce marché s'est en fait retourné : Android accuse sa première baisse de parts de marché aux États-Unis.
Au premier trimestre 2011, la part d'Android est en effet tombée de 52,4 % du marché américain des smartphones à 49,5 %, le premier repli de l'OS de Google. Dans le même temps, l'iPhone a gagné douze points, pour s'établir à 29,5 % du marché. Entretemps, Apple a lancé l'iPhone 4 CDMA chez Verizon : ce modèle a permis d'encore accélérer la croissance des ventes d'iPhone tout en faisant de l'ombre aux smartphones Android.
Tout au long de l'année 2010, Verizon a été un des principaux supporters d'Android, sa gamme « Droid » permettant à l'OS de Google de sortir de l'ombre grâce à de bons appareils et une campagne de communication habilement orchestrée. Le lancement de l'iPhone 4 chez le premier opérateur américain a donc permis à Apple de passer au moins temporairement au premier plan du catalogue de Verizon, ralentissant ainsi les efforts de ses concurrents. En février, l'iPhone 4 CDMA était tout simplement le smartphone le plus vendu aux États-Unis.
Selon nous, ce n'est que le début de la perte de parts de marché pour Android aux États-Unis. La migration d'abonnés vers l'iPhone sur le réseau Verizon devrait s'accélérer cet automne lors de la sortie coordonnée de l'iPhone 5 sur les réseaux GSM et CDMA.
Selon Charlie Wolf, cet « effet Verizon » est une des raisons ayant poussé Apple à décaler son traditionnel calendrier de sorties. En plus de passer à une logique de plateforme, il s'agissait pour la firme de Cupertino de préserver cette nouvelle clientèle en ne rendant pas obsolète l'iPhone 4 trop tôt, mais aussi de jouer à plein sur l'iPhone 5, qui devrait provoquer un nouvel emballement.
[Via Fortune]