Le déploiement d'Android 4.1 a commencé dans la nuit. Jelly Bean équipe la tablette Nexus 7 qui commence à être livrée et est disponible sous la forme d'une mise à jour OTA sur le Galaxy Nexus.
Cette nouvelle version apporte à Android une fluidité et une rapidité enfin comparables à celle d'iOS ou de Windows Phone. Le projet Butter, nom de cet effort d'optimisation, a porté ses fruits : depuis deux semaines que nous testons Android 4.1, nous n'avons jamais été confrontés à un seul ralentissement et les défilements sont plutôt fluides.
Les notifications, point fort d'Android, sont encore améliorées dans Jelly Bean. On peut désormais les étendre avec deux doigts pour révéler des boutons d'action. On peut ainsi directement rappeler quelqu'un que l'on vient de rater depuis la notification d'appel manqué, sans lancer l'application Téléphone. Là aussi, le but est de fluidifier les opérations.
Android 4.1 comporte un clavier amélioré notamment capable de prédire le prochain mot — même en français, cette fonction se révèle redoutable. On peut désormais utiliser la fonction dictée sans connexion internet, même si la précision en prend un coup. En matière d'accessibilité, Jelly Bean est le premier effort de Google vers une fonction similaire au VoiceOver d'OS X et d'iOS : Apple est très loin devant d'après nos tests, mais tout effort dans ce domaine est bienvenu.
La principale nouveauté d'Android 4.1 est sans doute Google Now, une refonte totale de la recherche. Le premier volet est l'intégration du graphe de connaissance de Google, qui permet de poser des questions au téléphone : Apple utilise Wolfram Alpha et d'autres sources tierces pour procurer les mêmes renseignements à Siri, mais Google a l'avantage de maîtriser la chaîne de bout en bout.
Le deuxième volet est la présentation de contenu contextuel en fonction de l'historique de recherche et de la géolocalisation : météo actualisée, informations de circulation en prévision du prochain rendez-vous, suivi d'un avion ou d'un match… En France du moins, cette fonction se révèle assez peu utile, mais elle préfigure un Google omniscient devenant votre conseiller personnel (certains adoreront, d'autres détesteront).
Bref, Android 4.1 capitalise sur les acquis d'Ice Cream Sandwich, Matias Duarte ayant encore affiné l'interface, tout en ajoutant ici ou là de petites fonctions destinées à encore améliorer ce qui était présent. Ne reste aux fabricants tiers qu'à proposer rapidement une mise à jour vers cette version de leurs téléphones, ce qui sera à n'en pas douter une autre paire de manches…