À partir du 20 juin, une nouvelle étiquette devra accompagner tous les smartphones et toutes les tablettes vendues dans l’Union européenne. Décidé dans le cadre du Pacte vert, un règlement européen va imposer un étiquetage énergétique similaire à celui déjà en place pour les appareils électroménagers. Les objectifs : aider les consommateurs à faire un choix éclairé et pousser les industriels à développer des appareils plus économes et durables.

L’étiquette, qui devra figurer dans les pubs et tout le matériel promotionnel technique, comprendra les infos suivantes :
- I : un QR code renvoyant vers la documentation du produit
- II : la marque commerciale
- III : la référence du modèle
- IV : l’échelle des classes d’efficacité énergétique
- V : la classe d’efficacité énergétique du smartphone
- VI : l’endurance de la batterie par cycle, en heures et en minutes par charge complète de la batterie
- VII : la classe de fiabilité en ce qui concerne la résistance aux chutes libres répétées
- VIII : la classe de réparabilité
- IX : l’endurance de la batterie en cycles
- X : l’indice de protection contre la pénétration de l’eau et de la poussière
- XI : le numéro du règlement européen qui fixe toutes ces obligations
La Commission européenne a défini des procédures standardisées précises pour évaluer chaque smartphone et chaque tablette selon l’ensemble de ces critères. L’efficacité énergétique, la caractéristique la plus mise en avant, est calculée sur les smartphones en réalisant cette séquence d’essai qui est répétée jusqu’à ce que la batterie soit vide :
- Appel téléphonique (4 min.);
- Veille (30 min.);
- Navigation web (9 min.);
- Veille (30 min.);
- Streaming vidéo (4 min.);
- Jeu (1 min.);
- Veille (30 min.);
- Transfert de données (8 min.);
- Veille (30 min.);
- Lecture vidéo (4 min.);
Pour les tablettes, tous les usages de la séquence d’essai sont allongés. Le temps est obtenu (l’endurance, « END ») est ensuite utilisé dans une équation avec les caractéristiques de la batterie (tension « U » et capacité nominale « C ») pour obtenir au bout du compte l’indice d’efficacité énergétique.
Le deuxième volet du règlement va aussi obliger les fabricants à suivre plusieurs règles d’écoconception, c’est-à-dire de conception qui améliore la durabilité, la fiabilité et la réparabilité. Autant l’USB-C obligatoire a été une grande épreuve pour l’iPhone, autant Apple est déjà largement dans les clous pour ces nouvelles normes.
Les fabricants devront notamment faire en sorte que leurs appareils résistent dans une certaine mesure aux chutes accidentelles et à la pénétration de l’eau, ce qui est le cas des iPhone depuis longtemps.
Ils devront aussi s’assurer que leurs batteries supportent au moins 800 cycles de charge et de décharge tout en conservant au moins 80 % de leur capacité initiale. Apple a justement revu ce point l’année dernière. Initialement, la Pomme avait indiqué que la batterie des iPhone 15 était conçue de manière à conserver jusqu’à 80 % de sa capacité au bout de 500 cycles de charge complets. Quelques mois plus tard, elle a modifié son estimation : la batterie des iPhone 15 est censée conserver jusqu’à 80 % de sa capacité initiale au bout de 1 000 cycles complets de charge. Les iPhone 16 ne sont pas encore mentionnés sur la page d’information en question.
Parmi les autres règles obligatoires d’écoconception, il y en a plusieurs qui concernent les réparations, un domaine dans lequel Apple fait lentement mais sûrement des progrès.