Le démontage de l’iPhone 16E ne révèle aucune surprise : iFixit a dû utiliser son tournevis P5, ses onglets en plastique et ses ventouses pour retirer le dos de l’appareil. La « nouvelle architecture » promise par Apple est, de fait, une évolution plutôt qu’une révolution. Pas de quoi gâcher notre plaisir de découvrir la grosse batterie de 15,56 Wh et le petit modem C1.

À l’intérieur plus encore qu’à l’extérieur, l’iPhone 16E ressemble à n’importe quel autre iPhone 16. Apple a bien ajouté un pare-chocs métallique pour empêcher l’arrachage du câble flexible de l’écran, mais elle n’a toujours pas trouvé quoi faire de l’espace libéré par la suppression de la carte SIM aux États-Unis. Les modèles américains possèdent donc une petite boite vide entre le Taptic Engine et la carte-mère, de l’espace perdu que les ingénieurs de Cupertino finiront bien par remplir.
Car par ailleurs, Apple a poussé les murs pour caser la plus grosse batterie possible. « Grâce à l’efficacité de pointe de la puce A18 et du nouveau modem Apple C1 », mais aussi et surtout de la capacité de 15,56 Wh, l’iPhone 16E affiche une excellente autonomie. Comme celle de l’iPhone 16 et de l’iPhone 16 Plus, la batterie de l’iPhone 16E est collée avec un adhésif liquide ionique, qui perd ses propriétés lorsque l’on applique une tension de 12 V pendant 90 secondes.
Une batterie qui devra être rechargée par le port USB-C, dont le manuel de réparation est pour la première fois disponible, ou par induction, mais la bobine de cuivre n’est pas accompagnée par la couronne d’aimants du système MagSafe. La recharge est certes plus efficace avec que sans fil, mais en plus d’ouvrir la porte aux accessoires les plus (in)utiles, les aimants parfont l’alignement du téléphone sur le chargeur et réduisent donc l’écart d’efficacité.
Ce démontage nous offre les premières images indépendantes du modem C1, caché au revers de la carte radio, qui prend la place des puces de Qualcomm en reprenant leur structure. Le modem gravé avec un processus N4 intègre ainsi sa propre DRAM, mais pas l’émetteur-récepteur, qui prend la forme d’une seconde puce gravée avec un processus N7. Cette puce devrait être au cœur du futur iPhone 17 Air qui, espérons-le, recèlera plus de surprises.