La fonction SOS d'urgence par satellite a sauvé plusieurs vies depuis son arrivée avec l’iPhone 14. Le site Backpacker a papoté avec deux membres d’une équipe de sauvetage du comté de Los Angeles (LASD). Le directeur adjoint du département Mike Leum explique avoir procédé à « plus d’une douzaine » de sauvetages grâce à cette technologie.
Les témoignages sont nombreux, et les belles histoires ont largement été relayées dans la presse. La technologie a permis de sauver une randonneuse en Californie, une famille piégée par les flammes à Hawaï ou encore un homme coincé en Alaska. Mike Leum explique que cette fonction présente de nombreux atouts :
Le premier avantage est la notification immédiate que nous recevons. Les gens disposent d'une heure pour recevoir des soins avancés afin d'améliorer leurs chances de survie. Dans certains de ces accidents, la vie des gens a été sauvée à 100 % grâce à cette fonction.
Pour le directeur de technologies radars Steve Goldsworthy, la fonction « change complètement la donne ». S’il était sceptique dans un premier temps, il explique que la nouveauté accélère grandement les délais d’intervention : plus besoin d’attendre qu’un témoin ne trouve du réseau pour contacter les secours. « La position GPS provient directement du téléphone, elle est donc extrêmement précise », ajoute-t-il.
Steve Goldsworthy apprécie le format conversationnel de la fonction, qui prend en effet la forme d’une discussion par messages. Cette interactivité permet de savoir combien de personnes sont blessées, ou encore si quelqu’un souffre de problèmes médicaux. Des détails précieux pour les secouristes, leur permettant de mieux préparer leur opération.
Comment essayer le SOS d'urgence par satellite sur iPhone 14
Les deux interrogés déclarent que les abus sont peu nombreux, à l’exception d’une fois où une équipe de sauvetage complète a failli être dépêchée pour un automobiliste qui n’avait presque plus d’essence. Steve Goldsworthy explique avoir travaillé avec Apple pour affiner sa fonction, qui avait tendance à s’alarmer un peu vite dans certains scénarios (au ski, dans les montagnes russes). « Si nous recevions un appel SOS, nous le traiterions très sérieusement en raison du taux de réussite que nous avons obtenu. », ajoute-t-il.
Le secouriste termine l’interview en déclarant souhaiter un déploiement sur plus d’appareils, y compris dans le monde Android. Cela semble malheureusement plutôt mal engagé, Qualcomm ayant récemment rompu son contrat avec son principal partenaire. Les clients Android peuvent en attendant se tourner vers des boîtiers Bluetooth comme le Defy Satellite Link de Motorola, un accessoire externe compatible Android et iOS facturé 179 €.