Apple aurait fait une croix sur les puces de mémoire NAND du fabricant chinois YMTC. La Pomme avait comme projet de signer un contrat avec ce sous-traitant chinois moins cher que la concurrence, mais accusé d'entretenir des liens très proches avec le Parti communiste chinois et l'armée du pays. Selon le Nikkei Asia, elle n'aurait eu d'autre choix que de renoncer à ce projet. Cette décision fait suite à de récentes restrictions américaines concernant les fabricants chinois.
Apple avait pour idée de faire appel à YMTC dès cette année : le projet était tout d'abord d'utiliser la mémoire pour ces iPhone vendus en Chine, avant de faire croître le partenariat. Sur le long terme, Cupertino avait pour ambition d'équiper 40 % des iPhone avec de la mémoire YMTC, explique un proche du dossier.
S'il lui reste un peu de retard par rapport à Samsung ou Micron, le sous-traitant chinois propose les puces les plus avancées de Chine à des prix environ 20 % inférieurs à la moyenne. Une source affirme que ces prix bas sont assurés par des subventions du gouvernement, qui lui donne un avantage important sur la concurrence.
Or, les autorités américaines ont placé YMTC sur sa liste des entreprises « non vérifiées », ce qui interdit à Apple de partager des designs, ses technologies, des documents ou des spécifications avec elle. Un haut fonctionnaire a confirmé au Nikkei qu'il était « probable » que la société soit carrément mise sur liste noire si elle n'arrivait pas à fournir prochainement certaines informations.
Chine : les autorités américaines préviennent Apple de ne pas utiliser de puces YMTC
Aux dernières nouvelles, Apple avait déjà terminé le processus visant à certifier la mémoire flash 3D NAND à 128 couches d'YMTC pour une utilisation dans ses téléphones. « Les produits ont été vérifiés, mais ils ne sont pas entrés dans les lignes de production lorsque la production de masse du nouvel iPhone a commencé », a déclaré l'une des sources au Nikkei Asia. Les puces YMTC ne seraient actuellement utilisées dans aucun iPhone.
Le sous-traitant est aussi impacté par les nouvelles restrictions d'exportations mises en place par le gouvernement des États-Unis. Celles-ci interdisent aux entreprises américaines de fournir leurs services ou un soutien technologique à des firmes chinoises cherchant à produire des puces de pointe.