Apple va-t-elle prendre le risque d'utiliser des mémoires NAND produites par YMTC ? Depuis quelques mois, le sous-traitant chinois est sur le gril non seulement de la Maison Blanche, mais aussi du ministère du Commerce. Les autorités cherchent à déterminer si, en livrant des composants électroniques à Huawei, YMTC n'aurait pas enfreint la législation américaine sur le contrôle des exportations.
Les États-Unis pensent que YMTC entretient des liens très proches avec le Parti communiste chinois et l'armée du pays. Par ailleurs, YMTC bénéficierait de très généreuses aides du gouvernement chinois, ce qui lui permettrait de couper allègrement l'herbe sous le pied de la concurrence.
Et la pression monte du côté du Congrès US — certains représentants parlent même d'une « menace immédiate » — pour que l'administration Biden inscrive l'entreprise sur la liste noire du ministère du Commerce, qui interdirait aux groupes américains de lui fournir des technologies.
Si Apple devait faire affaire avec YMTC, le constructeur américain serait forcément amené à travailler avec le fournisseur. Ce qui poserait des questions de sécurité nationale pour les États-Unis. Apple a répondu qu'il n'utilisait pas de puces YMTC dans ses produits, néanmoins l'entreprise évaluait la possibilité d'intégrer des mémoires de stockage NAND dans certains modèles d'iPhone vendus en Chine.
Le constructeur n'envisage pas d'utiliser ces composants dans des iPhone vendus en dehors de Chine, et il ajoute que toutes les données stockées sur ces mémoires sont « pleinement chiffrées ». Ça n'a pas de quoi rassurer les autorités américaines, car même si les iPhone embarquant des puces YMTC ne sortent pas de Chine, le sous-traitant aura tout de même accès à de la technologie Apple.
Source : Financial Times