Cinq ans après, l'affaire du battery gate continue de tourmenter Apple. Une plainte vient d'être déposée au Royaume-Uni contre le fabricant : 768 millions de livres sont réclamés, ce qui représente presque 900 millions d'euros.
Cupertino est attaqué pour abus de position dominante ainsi que pour pratiques commerciales abusives et déloyales. La plainte accuse Apple d'avoir poussé les utilisateurs à télécharger des versions d'iOS trop gourmandes pour les batteries de leurs iPhone, ce qui a pu amener des arrêts impromptus. Elle reproche à Cupertino d'avoir fortement incité ses clients à passer sur une nouvelle version du système pouvant réduire les performances, sans l'avoir explicité clairement.
« Au lieu de faire ce qui est honorable et légal pour ses clients et d'offrir un remplacement gratuit, un service de réparation ou une compensation, Apple a trompé les gens en dissimulant un outil dans les mises à jour logicielles qui ralentissait leurs appareils jusqu'à 58 % », affirme le plaignant.
L'action est menée au nom de 25 millions d'utilisateurs britanniques par Justin Gutmann, un spécialiste de la défense des consommateurs. Elle concerne les clients ayant acheté un téléphone d'Apple de l'iPhone 6 à l'iPhone X (iPhone SE compris). Un site internet a été lancé pour l'occasion. Rappelons qu'à l'époque, Apple avait déployé un programme de changement de batterie pour 29 € au lieu de 89 €.
« Nous n'avons jamais - et ne ferions jamais - rien pour raccourcir intentionnellement la durée de vie d'un produit Apple, ou dégrader l'expérience utilisateur pour motiver le client à installer une mise à jour. Notre objectif a toujours été de créer des produits que nos clients aiment, et faire en sorte que les iPhone durent aussi longtemps que possible en est un aspect important », a déclaré Apple dans un communiqué.
Bien que l'affaire ne date pas d'hier, les plaintes à ce sujet continuent de tomber régulièrement : elles ont été déposées en Belgique, en Espagne, en Italie ou encore au Portugal. En France, Apple a écopé d'une amende de 25 millions d'euros pour « défaut d’informations des consommateurs » en 2020.