Nouveau rebondissement dans le dossier déjà bien chargé de NSO, cette entreprise israélienne créatrice du mouchard Pegasus. D'après les informations de Reuters, les iPhone d'au moins neuf employés du département d'État (l'équivalent américain du ministère des Affaires étrangères) ont été infectés par le logiciel espion ces derniers mois. Certains de ces utilisateurs sont basés en Ouganda, d'autres sont en charge de sujets en lien avec des pays d'Afrique de l'Est.
Ces attaques perpétrées avec la technologie NSO sont sans précédent, alors que la politique de la société interdit d'utiliser Pegasus sur des téléphones ayant un numéro de téléphone américain (qui commence par le code pays +1). Les iPhone utilisés en Ouganda avaient des numéros de téléphone locaux. Contacté, NSO annonce que si leur enquête confirme celle de l'agence de presse, alors les clients qui se sont servis du spyware pour espionner ces iPhone américains seront privés de la technologie. Et le groupe promet de coopérer avec les autorités pour dépatouiller l'affaire.
Cette histoire tombe au plus mal pour NSO, qui avait déjà le gouvernement américain sur le dos ainsi qu'Apple, qui a carrément porté plainte contre l'entreprise il y a deux semaines. Le constructeur a aussi mis en place un système de notifications pour prévenir les utilisateurs d'iPhone que leurs appareils ont fait l'objet de piratage ciblé. Les premières alertes ont déjà été émises au Salvador, en Thaïlande… et en Ouganda.
Apple porte plainte contre NSO, le créateur du spyware Pegasus