Ce 4 octobre 2011, Phil Schiller hésite à prononcer les mots « but there is one more thing ». Steve Jobs, qui aurait dû présenter l’iPhone 4S, est à son lit de mort. C’est au vice-président senior en charge du marketing mondial qu’il revient de présenter Siri, « l’assistant intelligent qui vous aide à accomplir vos tâches ». Dix ans plus tard, force est de constater qu’il n’a jamais tenu ses promesses, tout en devenant indispensable.
De SRI à Siri, il n’y a qu’un i(Phone)
Comme tant d’autres technologies « de pointe », Siri possède des origines militaires. En 2003, l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) débloque 150 millions de dollars pour la conception d’un assistant virtuel. Après avoir conçu les premiers systèmes de reconnaissance de caractères à l’encre magnétique, le parc Disneyland, la souris, l’impression à jet d’encre, les communications par commutation de paquets, le zylon, ou encore les inhalateurs à poudre, les ingénieurs de l’institut de recherche SRI International s’attaquent au problème.
Adam Cheyer supervise les vingt-sept équipes qui développent les composants du programme militaire CALO, l’« assistant cognitif qui apprend et organise », mais aussi celles qui travaillent sur Vanguard, un projet plus …