Seuls les iPhone 12 vendus aux États-Unis sont en mesure de capter les ondes millimétriques (mmWave) des fréquences 26 GHz, en plus de la « bande cœur » des 3,5 GHz. Ailleurs dans le monde, les nouveaux smartphones d'Apple se contentent d'accrocher les fréquences de 3,4 à 3,6 GHz, comme c'est le cas en France. Avec les fréquences mmWave, les performances en termes de débit vont du simple au double voire au triple par rapport aux bandes 3,5 GHz. Sur le réseau 5G Ultrawide Band de Verizon, on atteint de sacrées vitesses de pointe :
Malheureusement, pour bénéficier de ces débits de dingo qui peuvent aller jusqu'à 4 Gbit/s, il faut se trouver pile au bon endroit et en extérieur. Les ondes millimétriques ont une couverture très faible et pénètrent très mal dans les bâtiments. L'Arcep résume très bien les différences entre les différentes bandes de fréquence de la 5G :
Comme on le voit aussi, à l'heure actuelle les opérateurs ne peuvent proposer d'offres commerciales pour cette 5G ultra rapide. La bande des 26,5 / 27,5 GHz est depuis l'an dernier libre pour des expérimentations, mais il n'est pas encore question de partager les blocs de fréquence comme cela a été le cas de la « bande cœur » en septembre dernier.
Apple n'aurait pas l'intention d'attendre que tous les pays se mettent au diapason de la 5G millimétrique1. Le constructeur aurait passé une grosse commande d'antennes mmWave auprès de Qiqi, un sous-traitant dont Wistron est le premier actionnaire à 22,6%. Qiqi partagerait le gâteau avec le fournisseur japonais Murata pour l'iPhone 13. On pourrait donc retrouver ailleurs qu'aux États-Unis l'antenne sur la tranche des appareils de la future gamme de smartphones.
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Même si on peut poser la question d'un tel débit sur un smartphone, la 5G millimétrique ayant surtout un intérêt dans l'industrie, l'internet des objets, les services de télé-médecine, etc. Néanmoins, de futurs usages en réalité augmentée pourraient en bénéficier… et pourquoi pas dans des lunettes ! ↩︎
Source : PatentlyApple