Avec l'iPhone 12 Pro Max, Apple a finalement dévoilé son champion de la photographie. L'embargo sur les premiers tests du grand smartphone a été levé et bien sûr, chacun a fait le point sur les qualités photo de l'appareil.
Cette année, c'est la version pelle à tarte de l'iPhone, et uniquement celle-ci, qui bénéficie du meilleur équipement photo. L'iPhone 12 Pro Max embarque trois capteurs photo et un LiDAR, tout comme l'iPhone 12 Pro. Le module principal du Pro Max ouvre à ƒ/1.6 tout comme sur le Pro, mais les pixels du capteur sont physiquement plus grands (de 47%), ils enregistrent donc davantage de lumière.
Nilay Patel de The Verge précise dans son test que l'iPhone 12 Pro Max affiche un total de 7 616 ISO, contre 5 808 pour l'iPhone 12 Pro et 3 072 pour l'iPhone 11 Pro. Une plus grande sensibilité à la lumière donc, et aussi le gage de clichés moins bruités. « Le grand angle de l'iPhone 12 Pro Max est un des appareils photo de smartphone les plus fiables que j'ai jamais utilisés », explique-t-il.
La différence est surtout visible dans des conditions de luminosité basse. Le mode nuit s'active moins souvent sur le Pro Max, précise Chris Velazco d'Engadget, et quand il se met en route, le temps d'exposition est moins long. Avec une bonne lumière, il est relativement difficile de voir la différence entre deux modèles d'iPhone 12, en revanche quand le soleil commence à tomber, le Pro Max réduit le bruit, les couleurs sont plus réalistes et les détails plus nombreux.
Pour des photos en basse lumière, l'iPhone 12 Pro Max prend de meilleures photos, plus détaillées et moins bruitées que les Pixel 5 et Galaxy Note Ultra selon Nilay Patel.
Le grand angle de l'iPhone 12 Pro Max inaugure la stabilisation optique par déplacement du capteur. Jusqu'à présent, le système de stabilisation optique concernait la lentille ; stabiliser l'ensemble du capteur lui permet de s'ajuster plus rapidement (il peut monter à 5 000 micro-ajustements par seconde, cinq fois plus que le grand angle du 12 Pro). Un changement assez peu sensible pour les prises de vue, en revanche c'est un bonus pour les enregistrements vidéo.
Quant au téléobjectif, il ouvre plus petit (ƒ/2.2 contre ƒ/2.0 pour le Pro), mais sa longueur focale est de 65 mm, ce qui lui confère un zoom optique 2,5x (contre une focale de 52 mm et un zoom 2x sur l'iPhone 12 Pro). « Cela signifie que même si la qualité de la prise de vue est la même, vous obtiendrez un cadrage plus serré à même distance de votre sujet », explique Matthew Panzarino de TechCrunch.
Le même Panzarino a obtenu confirmation auprès d'Apple que le téléobjectif du Pro Max est également capable de pousser jusqu'à 5 000 micro-ajustements par seconde en conditions de luminosité basse, mais au contraire du grand angle c'est l'objectif qui est stabilisé, pas le capteur. Le résultat, c'est davantage de détails :
Chris Velazco prévient toutefois que « tout n'est pas parfait ». La bascule d'un capteur à un autre peut provoquer de « grands changements de température de couleur », et la manière qu'a Apple de traiter les couleurs peut varier considérablement en passant d'un sujet à un autre. Il en veut pour preuve ces deux clichés, pris sans modifier quoi que ce soit :
Le testeur d'Engadget demande à Apple d'introduire un mode Pro dans l'app Appareil Photo, comme il en existe sur Android (il y a aussi des apps tierces qui font le boulot). À noter qu'Apple proposera d'ici la fin de l'année le format ProRAW pour les iPhone 12 Pro, qui combinera le traitement informatisé des photos avec le format brut.
En dehors des expériences de réalité augmentée utilisées par assez peu d'utilisateurs, le LiDAR est surtout là pour accélérer l'autofocus en basse luminosité. « Le mode Portrait en basse lumière assisté par le LiDAR est très impressionnant », écrit Panzarino, « mais il ne fonctionne qu'avec le grand angle », relève-t-il. Le capteur donne le meilleur de lui-même à une distance maximale de 5 mètres ; quand les conditions de lumière sont bonnes, l'iPhone s'appuie sur les informations capturées par les objectifs.
Les testeurs reviennent aussi sur l'autonomie de l'appareil : une bonne journée de boulot pour Panzarino, voire une longue journée en déplacement (mais évidemment, en ce moment c'est un peu difficile). Velazco a eu l'occasion de tester en parallèle l'iPhone 12 mini, et tout ce qui offre une meilleure autonomie que le petit smartphone est bienvenu ! Lui aussi a pu utiliser le Pro Max pendant une journée, avec du rab pour le matin suivant, sans repasser par la recharge.
Patel ne tarit pas d'éloges sur l'autonomie de l'appareil, qualifiée de formidable. En Wi-Fi, il a pu utiliser l'iPhone pendant 14 heures le jour de l'élection qu'il a passé sur les réseaux sociaux. Dans un contexte normal, sa moyenne est de 8 heures d'utilisation.
Les testeurs déplorent le rafraîchissement de l'écran qui reste bloqué à 60 Hz, quand les smartphones Android haut de gamme montent jusqu'à 120 Hz (lire : Pourquoi les iPhone 12 n'ont-ils pas d'écran 120 Hz ?). Pour Nilay Patel, c'est d'autant plus incompréhensible que la batterie serait en mesure de supporter un rafraîchissement plus élevé.
Chacun admet que le grand smartphone atteint la limite de ce qu'il est possible d'utiliser facilement. Il faut évidemment s'en servir à deux mains, ce qui rapproche le terminal d'une petit tablette. L'iPhone 12 Pro Max pourrait « même remplacer un ordinateur portable », avance Matthew Panzarino. « Si toute votre vie est pilotée depuis ce genre de smartphones, alors c'est normal de vouloir un écran gigantesque avec plein d'espace pour un navigateur et un appel vidéo en PiP et un grand clavier ».
Source : Image d'accroche : Engadget.