La Commission européenne envisage d'interdire aux constructeurs d'appareils mobiles (smartphones, montres connectées…) de restreindre l'accès à la puce NFC, selon Bloomberg.
Apple peut se sentir directement visée : elle avance des raisons de sécurité pour encadrer sévèrement l'usage de la technologie NFC de l'iPhone. Ce qui empêche le smartphone de se transformer en passe Navigo à Paris, par exemple (lire : Ticket de métro dématérialisé : ça coince toujours en Ile-de-France pour l'iPhone). D'autres systèmes de transport en commun exploitent la NFC de l'iPhone comme au Japon, mais les gestionnaires ont dû passer par une voie bien balisée par Apple.
L'exécutif de Bruxelles s'intéresse surtout aux services de paiement mobile. À l'heure actuelle, les utilisateurs d'iPhone et d'Apple Watch sont limités à Apple Pay ; la concurrence (banques, fournisseurs de solutions de paiement mobile…), qui voudrait proposer ce type de fonctions dans ses apps, n'a pas accès à la puce NFC de ces appareils. C'est d'ailleurs ce qui a motivé l'ouverture d'une enquête formelle de la Commission européenne au mois de juin. Il s'agit de déterminer si Apple empêche d'autres fournisseurs d'utiliser la technologie sur laquelle repose le succès d'Apple Pay.
La Commission précisait en juin qu'elle prendra en compte les risques potentiels sur la sécurité qu'un accès complet à la puce NFC pourrait engendrer. Elle rendra un rapport la semaine prochaine sur le sujet. L'Allemagne n'a pas attendu : en fin de l'année dernière, une loi a été adoptée pour forcer le passage de la NFC de l'iPhone. Finalement, les banques allemandes se sont ralliées à Apple Pay quelques semaines plus tard, en ayant peut-être obtenu une baisse de la commission d'Apple prélevée sur les transactions.