Le FBI a réussi à accéder au contenu de deux iPhone, utilisés en décembre dernier, dans une tuerie sur la base navale de Pensacola en Floride, rapporte Bloomberg. Le ministre américain de la justice doit s'exprimer aujourd'hui sur cette enquête.
Le tireur, un membre de l'armée saoudienne en stage aux États-Unis, avait tué trois personnes et en avait blessé huit autres. Un acte plus tard qualifié de terroriste. Au vu des renseignements obtenus par le FBI après avoir réussi à accéder au contenu de ces téléphones, le cadet saoudien était en relation avec un membre d'Al-Qaïda.
Ce militaire était en possession d'un iPhone 5 et d'un iPhone 7. Lors de son geste meutrier, il avait posé l'un des téléphones au sol pour y tirer une rafale dessus. Le FBI avait toutefois réussi à le remettre en marche. Mais à l'instar de l'autre téléphone, en bon état celui-ci, ils étaient verrouillés.
Sollicitée par les autorités, Apple avait opposé le même refus de proposer un contournement de son système de verrouillage, que dans l'affaire de San Bernardino. La Pomme s'en était tenue à fournir des informations disponibles sur le compte iCloud du militaire (lire Pensacola : Apple oppose ses arguments au ministre américain de la Justice). Ce refus d'aller au-delà avait provoqué la colère, par tweet interposé, de Donald Trump.
L'article de Bloomberg ne donne pas de pistes sur la manière dont le FBI s'y est pris pour forcer la porte de ces iPhone.
[Mà J] : William Barr, le procureur général des États-Unis, a confirmé qu'Apple n'avait été d'aucune aide dans les efforts qui ont conduit au déplombage des iPhone.
Chris Wray, le directeur du FBI, a précisé que seuls les efforts de ses équipes avaient permis d'arriver à ce résultat. L'agence a discuté avec de nombreuses tierces-parties mais, à l'en écouter, aucune n'a été d'une aide non plus. Et de regretter au passage qu'Apple ne se soit pas montrée plus coopérative pour aider à réduire les délais de cette enquête, et éviter que des complices ne fassent disparaître des preuves.