L'application StopCovid et, par extension, la stratégie de la France en matière de traçage numérique dans la lutte contre le nouveau coronavirus ne feront pas l'objet d'un débat séparé à l'Assemblée Nationale (lire aussi StopCovid : l'Allemagne laisse tomber la France et opte pour une architecture décentralisée).
Initialement, le gouvernement avait prévu que l'application fasse l'objet de discussions à l'Assemblée ce mardi 28 avril et d'un vote dans la foulée. Puis, le 5 mai, l'exécutif devait dévoiler les modalités du plan général de déconfinement pour le pays, là encore avec un vote le même jour.
Toutefois, des divergences existent dans la majorité présidentielle à l'égard de l'application StopCovid. Une absence de ligne commune au sein des députés d'En Marche qu'aurait mis en lumière ce vote détaché du plan général.
Même crainte au Sénat, qui a prévu lui-aussi de regrouper ces deux sujets en seul débat suivi d'un vote, le 5 mai. D'après Le Monde, le président du Sénat Gérard Larcher redoutait que les divisions dans l'opposition à l'égard de StopCovid, n'éclatent aussi au grand jour.
Après s'être entretenu avec les présidents des deux assemblées, Le premier ministre a finalement opté pour un seul débat demain mardi à partir de 15h, suivi d'un vote.
Une stratégie que justifie l'entourage d'Edouard Philippe, par une volonté d'accélérer la mise en œuvre de la prochaine étape : « L’intelligence d’un plan doit être regardée dans son ensemble. Il nous a semblé plus respectueux du Parlement de débattre de l’ensemble du puzzle plutôt que d’une seule de ses pièces. On commence à déconfiner le pays le 11 mai. Les délais sont très serrés. Il faut que tous, collectivement, nous nous mettions une contrainte d’urgence ».
Au grand dam d'une partie des députés d'En Marche et de ceux de l'opposition qui s'exaspèrent de devoir voter sur un texte qui leur aura été tout juste dévoilé.