Vous en avez peut-être fait l’expérience : depuis l’émergence des téléphones reconditionnés, il est plus difficile de revendre son iPhone de la main à la main, sur les plateformes de petites annonces ou les sites d’enchères. Les ventes prennent plus de temps et de palabres, et surtout rapportent moins qu’il y a quelques années. Le marché de la seconde vie concurrence directement celui de la seconde main, et impose de facto ses conditions.
Seconde vie ou seconde main ?
« Nous ne sommes pas Le Bon Coin » : cette petite phrase de Yoann Valensi, le cofondateur de Certideal, pose les termes du débat. Il y a dix ans, Le Bon Coin1 n’avait pas encore doublé eBay, et l’on commençait à peine à parler de reconditionnement. La mode était alors à la reprise : des entreprises comme Love2Recycle ou Mister Recycle assuraient une « revente » facile et rapide, en échange d’un prix assez serré. Le marché de l’occasion fixait le plafond.
C’est aujourd’hui tout l’inverse : les entreprises de reconditionnement garantissent une acquisition facile et sans surprise, pour un prix assez serré. « Le marché se professionnalise », dit Patrick Richard, le directeur commercial de Recommerce : « ce ne sont plus des particuliers qui concurrencent les particuliers, mais des acteurs du ”retail” qui …