Quan Jiang, l’audacieux malandrin qui est parvenu à échanger aux États-Unis des centaines d’iPhone contrefaits contre des modèles neufs vendus en Chine, a plaidé coupable alors que son affaire est instruite à Portland. L’ancien étudiant ingénieur recevait de Hong-Kong des clones d’iPhone pratiquement impossibles à distinguer des vrais ; il se rendait ensuite dans un Apple Store pour demander un remplacement par un nouveau modèle.
Les smartphones contrefaits ne pouvaient plus démarrer, enclenchant bien souvent une procédure d’échange, les Genius ne pouvant déterminer la cause de la panne de l’appareil. Des 3 000 smartphones bidons soumis à Apple pour remplacement par des neufs, la moitié environ a effectivement été échangée puis vendue en Chine. La somme totale de ces appareils représente 895 000 $ de pertes pour le constructeur.
Le stratagème de Quan Jiang impliquait un complice qui s’occupait de la revente des terminaux en Chine. À la base, les deux forbans expliquaient ignorer que les modèles qu’ils cherchaient à échanger en boutiques étaient contrefaits (lire : Deux étudiants accusés d'avoir escroqué Apple à hauteur de 900 000 $ avec des contrefaçons)…
Quan Jiang, dont le petit manège a attiré l’attention d’Apple dès le mois de juin 2017, risque une peine maximale de 10 ans de prison et une amende de 2 millions de dollars. Le procureur recommande trois ans de prison et 200 000 $ à restituer à Apple. Le brigand recevra sa sentence fin août.
Cette histoire évoque le trafic à grande échelle qui a sévi en Chine : une véritable industrie s’était mise en place pour truander Apple, avec des gangs échangeant des copies d’iPhone pour obtenir des modèles neufs. La Pomme a depuis mis en place des garde-fous pour réduire ces pratiques.