116 milliards de dollars, c’est la somme que Samsung va débourser d’ici 2030 pour devenir le leader mondial des processeurs en plus des puces mémoires. Le géant coréen prévoit de créer 15 000 emplois dans la recherche et le développement ainsi que dans la production.
Ce grand plan d’investissement vise aussi bien à concurrencer TSMC, qui produit les puces conçues par d’autres, qu’Apple ou Qualcomm, qui conçoivent leurs propres processeurs. À l’instar d’Intel, Samsung joue déjà sur les deux tableaux depuis des années avec ses processeurs Exynos conçus et fabriqués en interne. Mais la pression s’est accentuée dernièrement.
Huawei, qui vise la première place de fabricant de smartphones (et la quatrième place pour sa marque Honor), équipe une partie de ses appareils avec des puces créées en interne et produites par TSMC. C’est autant de puces en moins pour Samsung.
D’après une étude de TechanaLye relayée par le Nikkei, le processeur Kirin 980 de Huawei est aussi avancé que l’A12 d’Apple. L’étude mentionne un degré comparable de sophistication en pointant une intégration similaire au sein du système sur puce. En revanche, TechanaLye ne semble pas s’intéresser aux performances. Or, le processeur d’Apple a toujours une longueur d’avance en la matière.
Cette analyse illustre quoi qu’il en soit l’autre bataille qui se joue dans les smartphones. Maintenant que les smartphones chinois n’ont plus rien à envier à l’iPhone en matière de finition, ils s’attaquent aux performances et ne se contentent plus d’intégrer la dernière puce de Qualcomm. Outre Huawei, Xiaomi travaille également sur un processeur maison.