Plus rien n’arrête Apple : après avoir créé son processeur pour l’iPhone, le constructeur multiplie les initiatives pour avoir ses propres puces dans ses terminaux mobiles et ainsi creuser l’écart avec ses concurrents. Dans l’iPhone X, la puce graphique est aussi conçue par Apple, en plus du processeur. Par ailleurs, des rumeurs publiées en septembre évoquaient deux développements en interne pour l’iPhone : le modem et le contrôleur de l’écran.
En avril dernier, une autre source évoquait le contrôleur d’énergie et le site Nikkei ajoute aujourd'hui sa pierre à cette rumeur. Apple serait bien en train de concevoir un contrôleur pour gérer l’alimentation des iPhone et il pourrait être exploité dès l’année prochaine.
À l’heure actuelle, le constructeur exploite une puce tierce, fournie par Dialog Semiconductor. En 2016, cette firme britannique dépendait à 74 % d’Apple, à qui elle fournit des contrôleurs d’énergie non seulement pour l’iPhone, mais aussi l’iPad et l’Apple Watch (lire : Ces six entreprises qui dépendent trop d’Apple).
Cette puce gère à la fois la recharge des appareils, mais aussi l’utilisation de la batterie. Ce n’est pas le composant le plus connu, mais il est important et on imagine qu’Apple a des idées pour augmenter l’autonomie de ses iPhone en l’améliorant. Les sources du site indiquent d’ailleurs que ce contrôleur fait maison serait le plus avancé de l’industrie et qu’il surveillerait la consommation de chaque composant pour l’ajuster plus précisément.
La nouvelle puce développée à Cupertino pourrait être prête dès 2018, même si la rumeur indique qu’Apple pourrait attendre un an de plus pour la finaliser. Une solution pourrait être de remplacer la moitié du composant l’année prochaine, pour avancer ainsi par étape. Sans surprise, TSMC serait chargé de produire cette puce.
La question de la gestion de l’énergie a surgi au cours du procès entre Apple et Qualcomm, qui fournit une partie des modems utilisés notamment dans l’iPhone. Qualcomm a accusé Apple de violer ses brevets, mais le constructeur a finalement inversé l’accusation hier. C’est probablement aussi pour cette raison que la firme de Cupertino essaie d’en faire le plus possible en interne : elle cherche probablement à s’éviter des conflits avec ses sous-traitants.
[MàJ 30/11/2017 15h12] : à peine la rumeur sortie, l’action de Dialog Semiconductor a perdu une dizaine de points très rapidement. L’entreprise a par ailleurs communiqué pour essayer de rassurer les marchés en indiquant, pour résumer, que les relations avec ses partenaires étaient normales.