La rumeur avait vu juste : le Nokia 3310 fait son grand retour. À ceci près qu’il ne s’agit ni tout à fait d’un Nokia, puisque la marque est désormais pilotée par HMD Global et FIH Mobile, ni tout à fait d’un 3310, puisqu’il s’agit d’une version modernisée du téléphone emblématique.
Au terme de l’accord qui liait Microsoft et Nokia, le deuxième a retrouvé la capacité de produire des smartphones et des tablettes, tandis que le premier conservait les droits sur la marque pour la production de téléphones basiques. L’un comme l’autre ont toutefois décidé d’abandonner leurs responsabilités : Microsoft en vendant les restes de son activité mobile à FIH Mobile, Nokia en concédant une licence à HMD Global.
HMD Global, fondée par d’anciens salariés de Nokia, s’est elle-même accordée avec FIH Mobile, filiale de Foxconn. À HMD la conception et la commercialisation de nouveaux appareils, sous l’œil bienveillant de Nokia sa voisine, à Foxconn la fabrication. Un arrangement complexe, mais qui a rapidement donné naissance au Nokia 6, un smartphone de milieu de gamme réservé au marché chinois…
…jusqu’à aujourd’hui : le Nokia 6 sera disponible dans le monde entier à partir du deuxième trimestre. Doté d’un écran 5,5 pouces full HD, il embarque un processeur Qualcomm Snapdragon 430 et de 3 Go de RAM, d’un appareil photo de 16 Mpx et d’une webcam de 8 Mpx, et de 32 Go de stockage. Le tout est décliné dans quatre coloris (noir, argent, bleu, et cuivre) vendus « seulement » 229 €, ou 299 € dans la version « Art Black » à la finition noire et brillante.
HMD veut unifier la gamme de smartphones Nokia autour d’un même langage visuel et d’une même conception monocorps en aluminium, et mettre l’accent sur la photographie. Surtout, la société finlandaise s’engage à fournir un Android « pur », de manière à pouvoir intégrer les nouveautés de Google « le plus rapidement possible », et de proposer « des mises à jour de sécurité mensuelles ».
Ainsi, le Nokia 5 à écran 5,2 pouces HD dérive directement du Nokia 6, même s’il doit se contenter de 2 Go de RAM et de 16 Go de stockage. Le Nokia 3 est plus clairement un smartphone d’entrée de gamme, avec un processeur MTK 6737, un appareil photo de 8 Mpx, et un dos en plastique. Les deux appareils sont déclinés dans quatre couleurs (bleu, cuivre, noir, et argent) — le Nokia 5 sera proposé à 189 €, tandis que le Nokia 3 sera vendu 139 €.
Mais revenons au Nokia 3310. Sa fiche technique ? Qu’importe, puisqu’« il a Snake, et la sonnerie Nokia » extraite de la Gran Vals de Tárrega ! Plus sérieusement, on peut dire que sans être aussi capable qu’un smartphone, il est beaucoup moins simple que son illustre ancêtre. Voyez plutôt : il possède un écran 2,4 pouces QVGA en couleur, un logement pour carte microSD, et — hérésie — un appareil photo de 2 Mpx.
Il peut même surfer sur le web en EDGE avec Opera Mini… mais c’est à peu près tout ce qu’il pourra faire sur internet, puisque son système S30+ hérité de Microsoft ne possède pas d’App Store. S’il affiche des lignes résolument modernes, et se permet même d’être décliné en rouge et jaune en plus du noir et du bleu, ce Nokia 3310 réinventé n’a pas oublié le plus important. Sa batterie lui offre 25 jours d’autonomie en veille, ou 22 heures en appels, et il coûtera seulement 49 € lors de son lancement au second trimestre.