Un simple étui et un bout de ruban adhésif jaune, il n’en faut pas plus pour camoufler un prototype d’iPhone. C’est en tout cas ce que montrent des clichés, obtenus par Sonny Dickson pour MacRumors, d’un prototype encore protégé par ces mesures et accompagné de son « passeport » de traçabilité.
Si l’étui est aussi insipide, c’est qu’il est conçu pour masquer les formes de l’iPhone comme la peinture façon razzle dazzle brouille les lignes des voitures qui ne sont pas encore prêtes pour les flashs des salons et les néons des concessions. Le ruban jaune agit comme un sceau, qui permet à la sécurité de s’assurer que l’étui n’a pas été ouvert et l’iPhone découvert.
Un œil distrait se laissera prendre, mais un œil averti remarquera le code QR gravé au dos de l’appareil, et la liste de composants collée sur l’étui. La mention « DVT » fait référence à une étape dans l’élaboration d’un produit, le design validation test (DVT) qui met à l’épreuve les fonctions de l’appareil dans une forme donnée, après que l’engineering validation test a validé les fonctions et avant que le production validation test (PVT) n’inscrive le tout dans une chaine de production.
Chez Apple tout particulièrement, DVT et PVT sont indissociables, les équipes de Richard Howarth n’hésitant pas à concevoir les machines-outils nécessaires à la réalisation de leurs désirs les plus fous, comme elles sont souvent contraintes par les impératifs industriels inhérents à l’échelle d’Apple. Ces photos ne montrent donc qu’un prototype parmi tant d’autres, qui a servi à valider ou infirmer certaines hypothèses, selon un protocole précis suivi le long du « passeport », ce petit cahier bleu rempli de tableaux.