Que le futur iPhone soit équipé d'une recharge sans fil est dans l'ordre du possible mais il ne faut pas forcément capitaliser sur de la recharge à distance à court ou moyen terme.
C'est dire une recharge qui opèrerait sans qu'il soit nécessaire de poser l'iPhone sur un socle de recharge par induction, comme on le fait avec l'Apple Watch et comme le font certains smartphones Android.
À deux reprises, il y a un an et il y a encore quelques jours, la startup Energous a promu sa solution "WattUp" qui consiste à transmettre de l'énergie par radio-fréquences depuis un "Power router". Les appareils compatibles présents dans la pièce sont ainsi "arrosés" et rechargés doucement. Début 2016, un article de Bloomberg évoquait aussi des recherches en cours chez Apple, aidée par certains de ses partenaires.
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- Energous fait miroiter une recharge à distance pour l'iPhone 8
Energous n'a toujours pas fait la preuve de la solidité de sa technologie et un rapport rédigé sous pseudonyme par un analyste met en doute l'intégration à court terme d'une telle méthode dans les produits d'Apple.
Début janvier, Energous expliquait d'ailleurs que son procédé ne marchait pour le moment que sur une distance de quelques centimètres, que cela passerait à environ 1 mètre dans le courant de l'année et à 4,5 mètres dans un an. Rien de très emballant en somme.
L'auteur du document mentionne pour sa part la quinzaine de brevets déposés par Apple depuis 2012, qui décrivent d'une manière toujours plus précise des utilisations de la recharge par induction traditionnelle dans ses produits. Il y a encore deux mois, l'un de ces brevets explicitait l'intégration d'un tel système dans les tables de ses Apple Store.
Ensuite, le fait même que l'entreprise qui fournit des puces pour les téléphones de Samsung et pour l'Apple Watch — IDTI — s'est déclarée persuadée qu'Apple équipera ses téléphones en recharge par induction. IDTI voit même Apple se passer de ses services et développer son propre composant sur mesure. Ce fournisseur n'en prend d'ailleurs pas ombrage : si Apple se lance dans la recharge par induction, tous les fabricants Android qui n'en proposent pas se sentiront obligés de suivre le mouvement et ce sera bon pour les affaires.
Dans un brevet d'il y a un an, Apple explique que les méthodes de recharge par induction existantes ont comme défaut d'occuper trop de place dans les téléphones et de solliciter la batterie même quand l'appareil n'est pas en recharge. Une autre preuve qu'elle pourrait travailler sur une approche tout ce qu'il y a de plus spécifique (la puce Bluetooth W1 des AirPods est un bon exemple d'un précédent en la matière).
Enfin, dans un brevet plus ancien (2013), Apple énumère plusieurs facteurs qui disqualifient le principe d'une recharge sans fil et sans contact : déperdition d'énergie trop importante, transmission pouvant être gênée par des obstacles… tout cela conduisant à un rendement beaucoup trop faible pour être efficace. Qu'Apple ait gardé un oeil intéressé sur les développements d'Energous n'est pas exclu, mais cela ne vaut pas caution de la pertinence de cette solution qui affiche déjà un an de retard et n'offre toujours pas de vraie valeur ajoutée aujourd'hui.
Source : 9to5mac