Pour Apple, le marché chinois, c’est du long terme. Peu importe donc que durant un trimestre ou deux, les ventes y soient plus faiblardes qu’à l’habitude. Mais gare tout de même aux tendances lourdes, et celle du moment n’est pas en faveur des constructeurs de smartphones premium, Apple et Samsung en tête.
Les vendeurs locaux se concentrent en effet sur les produits d’entrée et moyen de gamme capables d’accrocher les réseaux 4G des opérateurs qui promeuvent et subventionnent fortement ces modèles ; de fait, ce sont donc les constructeurs du cru qui sont favorisés : au deuxième trimestre, Huawei, Oppo, Vivo et Xiaomi occupent le haut du panier avec des parts de marché comprises entre 14% et 10,4%. Apple, premier constructeur étranger, occupe la cinquième place avec un score à un chiffre.
Cette situation n’est pas une surprise : entre début avril et fin juin, les ventes d’iPhone ont reculé de plus de 33% en Chine. En termes de part de marché, Apple ne peut rivaliser avec les produits des constructeurs locaux : l’iPhone reste un produit très cher, y compris les modèles les moins récents ou l’iPhone SE. Le problème est identique en Inde, avec le handicap supplémentaire d’un déploiement tardif de la 4G (lire : Malgré l'iPhone SE, Apple dévisse en Inde).
Au deuxième trimestre, il s’est vendu un total de 149 millions de smartphones, soit 2,7% de plus qu’au premier trimestre, ou 14,3% de plus par rapport à l’année précédente.