Pour expliquer le recul du chiffre d’affaires d’Apple et des ventes d’iPhone, Tim Cook a pointé du doigt un contexte macro-économique difficile, ce que l’on peut traduire par le ralentissement en Chine, les soubresauts dans plusieurs pays auparavant à forte croissance (Brésil, Russie), ainsi que l’envolée du dollar face aux autres devises. En creux : ce n’est pas la faute d’Apple si la croissance des ventes de l’iPhone a dévissé de 16% par rapport au premier trimestre 2015.
Mais les chiffres d’IDC dépeignent un tableau un peu différent. Apple souffre du contexte économique mondial… mais visiblement, le constructeur est bien le seul. Pour Samsung, premier dans le secteur des smartphones avec 24,5% du marché au premier trimestre 2016, la baisse se limite à 0,6%. Les trois autres fabricants connaissent des taux de croissance à deux, voire trois chiffres…
Samsung a pu stabiliser ses livraisons de smartphones grâce à la bonne tenue de ses Galaxy S7 et S7 Edge. Huawei est sur sa bonne lancée de ses derniers trimestres, et les récents P9 ont suscité un grand intérêt. OPPO a de son côté commencé à déborder de ses frontières chinoises en s’attaquant d’abord aux marchés émergents avec des produits abordables. Quant à vivo, cette marque reste pour le moment confinée au secteur haut de gamme en Chine.
Malgré le gadin de l’iPhone (-16,3%), Apple reste solidement accroché à la seconde place du marché avec 15,3%, mais le groupe perd 3 points par rapport à 2015. Le danger du déclassement est donc encore loin, mais au vu des prévisions pessimistes d’Apple pour cette année, la dégringolade des parts de marché pourrait se poursuivre encore un moment (lire : L'iPhone 6s, victime du succès de l'iPhone 6).