WhatsApp laisse tomber la dîme de 99 centimes qu'il faisait payer à ses clients passée la première année de gratuité [2.12.13 — VF]. Le service acheté 22 milliards de dollars par Facebook en 2014 compte maintenant 990 millions d'utilisateurs à travers le monde, c'est deux fois plus qu'avant son acquisition. Mi-janvier, Facebook Messenger annonçait avoir atteint les 800 millions d'utilisateurs actifs.
Jan Koum, cofondateur de WhatsApp, s'en montrait presque déçu dans une interview à Wired. Invité ce jour d'une conférence à Munich, il aurait aimé annoncer le seuil symbolique du milliard d'utilisateurs…
Le passage au 100% gratuit traduit la volonté de n'opposer aucune barrière financière pour les utilisateurs qui souhaitent accéder et surtout rester sur WhatsApp sans aucune crainte de voir leur compte bloqué. La somme est modeste, mais ce service est également archi populaire dans certains pays ou continents (Brésil, Afrique, Inde…) où le seul fait de pouvoir l'acquitter est compliqué si l'on n'a pas de moyen de paiement.
Cependant, WhatsApp et ses 120 employés entendent bien gagner de l'argent. Pour cela l'entreprise va s'attacher à devenir une plateforme de services entre des entreprises et les utilisateurs. Il ne s'agit pas de mettre des encarts pubs « la réponse est non », assure WhatsApp, mais de prendre la place d'autres moyens de communication.
Dès cette année, nous allons tester des outils qui vous permettront d'utiliser WhatsApp pour communiquer avec les entreprises et les organisations avec qui vous souhaitez rester en contact. Ce pourrait être votre banque pour savoir si une transaction récente est de nature frauduleuse, ou une compagnie aérienne pour savoir si un vol est retardé. Aujourd'hui nous recevons tous ces messages par d'autres biais - les SMS et des appels téléphoniques - nous voulons donc tester de nouveaux outils pour rendre cela plus simple à faire sur WhatsApp, tout en vous garantissant une expérience utilisateur sans pubs de tierces parties, ni spam.
WhatsApp se range dans les pas de Facebook qui utilise aussi de telles solutions, par exemple pour réserver un taxi Uber. Dans le schéma imaginé par WhatsApp, son app pourrait rendre moins nécessaire l'utilisation de celles d'autres sociétés. Jan Koum cite l'exemple d'un restaurant où l'on pourrait réserver une table avec WhatsApp plutôt que par téléphone ou par une autre (et énième application mobile) « Peut-être que la réponse de confirmation du restaurant pourrait contenir 3 options et j'aurai juste à taper sur un bouton pour valider ma réservation ». WhatsApp n'a pas encore communiqué sur la manière dont il allait procéder pour ces tests, ni où ni quand. Cette nouvelle politique tarifaire est valable dès à présent et il n'y aura pas de remboursement pour ceux qui venaient de payer leur écot.
Source : WhatsApp