« Non merci ! Je ne veux pas retourner dans la vente de smartphones » a assuré Michael Dell, lors d'une table ronde en Inde qui réunissait des journalistes. Le patron fondateur de la marque a réitéré cette décision en dressant le constat que répètent toutes les études de marché, trimestre après trimestre « Je pense qu'il n'y a peut-être qu'une voire deux entreprises qui gagnent de l'argent avec les smartphones aujourd'hui, et il y en a pas mal qui perdent des sommes d'argent assez conséquentes ».
Dell est cohérent avec la stratégie énoncée il y a deux ans, à l'époque déjà il écartait toute velléité de venir à nouveau se frotter à ses concurrents sur ce marché. La société avait eu l'occasion de prendre la mesure de la difficulté à faire son trou, avec des modèles sur Android et sur Windows Phone. Depuis, il s'en tient aux tablettes Android.
À l'inverse, l'un de ses principaux concurrents, Lenovo, est allé jusqu'à racheter Motorola à Google pour améliorer sa division mobile. Durant le trimestre clos en juillet, Lenovo avait une part de marché mondiale de 4,8%, contre 5,2% il y a un an, et ce malgré de bonnes ventes en Inde avec des gammes bon marché, et en Europe/États-Unis avec ses Moto E et G d'entrée de gamme.
Les propos de Michael Dell s'inscrivaient dans son analyse sur les constructeurs de PC et leurs chances pour les 5 à 7 prochaines années. Il table sur une forte consolidation autour des trois leaders actuels que sont Lenovo (20,3% de part de marché selon IDC), HP (18,5%) et Dell (14,5%). La part de ce trio pourrait représenter pas moins de 80% dans les années à venir, estime Michael Dell.