L'usine de Motorola au Texas va fermer ses portes et le Moto X qui y était assemblé le sera notamment au Brésil et en Chine. C'était quasiment hier, en septembre 2013, que les patrons de Google et de Motorola, ainsi que le gouverneur du Texas, Rick Perry, inauguraient cette usine d'assemblage flambant neuve. Elle aura vécu un peu plus d'un an, son arrêt est prévu avant la fin de l'année.
Gérée par Flextronics (le même qui assemble les nouveaux Mac Pro, au Texas également) elle symbolisait la volonté de Google de ramener une partie de la production de ses téléphones sur le sol américain. Las, les ventes du Moto X, le haut de gamme de la marque, n'ont pas été suffisamment importantes aux États-Unis pour contrebalancer des coûts opérationnels plus importants.
D'après Strategy Analytics, 900 000 unités du Moto X ont trouvé preneur dans le monde sur son premier trimestre commercial. Autrement dit, presque rien comparé aux ventes d'un Apple ou d'un Samsung. Son prix a même été divisé quasiment par deux, passant de 600 à 400 dollars.
Le président de Motorola l'explique dans un entretien avec le Wall Street Journal, « Nous avons constaté que le marché nord-américain était extraordinairement difficile ». Ouverte pour livrer les clients américains rapidement et proposer des services de personnalisation du téléphone l'usine ne pouvait subsister dès lors que ces clients manquaient à l'appel.
Cette installation, à son pic d'activité, employait 3800 salariés de Flextronics, aujourd'hui Motorola donne le chiffre de 700 personnes. Motorola est en train de passer sous pavillon chinois depuis son rachat par Lenovo, l'aventure américaine prend fin pour les téléphones. À l'image d'Apple et de son ordinateur professionnel, Lenovo fait fabriquer ses portables ThinkPad en Caroline du Nord, des produits capables de dégager des marges plus importantes.