Si l’iPad n’était « qu’un gros iPod touch », alors l’iPad Air n’est rien de plus qu’un gros iPad mini. Les deux appareils partagent non seulement leur fiche technique, mais aussi leur apparence — seule la taille de l’écran les distingue. Quelle impression laisse cet iPad transformé par l’iPad mini ? Premiers éléments de réponse après quelques heures d’utilisation.
Plus qu’un tout nouveau modèle, l'iPad Air est d’abord et avant tout le cinquième « grand » iPad. L’élément central, l’écran IPS 9,7 pouces, n’évolue pas d’un iota. Il est toujours aussi fin (définition de 2 048 x 1 536 px, résolution de 264 ppp), toujours aussi lumineux, toujours aussi contrasté… Et toujours aussi réfléchissant, puisqu’il n’est pas laminé, c’est-à-dire collé à la dalle de verre alumino-silicaté qui le protège.
D’autres composants font aussi du surplace, comme les capteurs, qui ne dépassent pas 1,2 Mpx à l’avant et 5 Mpx à l’arrière. Ou encore la puce Wi-Fi qui, si elle est désormais associée à des antennes MIMO, ne prend pas en charge les réseaux 802.11ac.
Mais tout le reste change, sous la double influence de l’iPhone 5s et de l’iPad mini. Comme son nom l’indique, l’iPad Air est plus fin et plus léger que son prédécesseur, de 1,9 mm et 183 grammes pour être précis. La différence est sensible, très sensible même : l’iPad Air est plus léger que l’iPad 4 d’un demi-iPad mini ou d’un iPhone 5c et demi. Soulevez un iPad mini puis un iPad Air et vous ne remarquerez pas un surpoids rédhibitoire. Soulevez un iPad puis un iPad Air et vous vous demanderez comment vous avez fait pour supporter les tablettes de 600 g jusque-là.
Non, l’iPad Air n’est pas la tablette la plus fine du marché : Sony fait encore mieux avec la Xperia Tablet Z, qui mesure seulement 6,9 mm d’épaisseur et se paye le luxe d’être résistante aux projections et aux poussières (lire : Prise en main de la Sony Tablet Z). Mais elle est plus anguleuse, parfois presque désagréable à tenir, alors que les courbes de l’iPad Air tombent naturellement dans la main.
De fait, aucune autre tablette 10 pouces n’est aussi agréable en main que l’iPad Air. D’autant que si elle est plus fine, elle ne semble pas plus fragile : elle a conservé sa rigidité et dégage la même impression de solidité que les modèles précédents. Les chanfreins polis, que les propriétaires d’iPhone 5/s adorent détester et détestent adorer, sont la seule réserve sur ce point.
De l’iPhone 5s, l’iPad Air a aussi récupéré le processeur A7 et le co-processeur M7 (mais pas le lecteur d’empreintes Touch ID). Sans surprise, les opérations sont extrêmement fluides, mais elles l’étaient déjà sur l’iPad 4. Nous vous proposerons bien évidemment un test complet des performances du nouvel iPad dans les prochains jours.
Nous nous attacherons aussi à consciencieusement tester l’autonomie. Qui dit iPad Air plus fin dit en effet batterie plus fine et de moindre capacité. L’Apple A7 devrait néanmoins se satisfaire des 32,9 Wh (3,73 V pour 8 827 mAh) fournis par les deux cellules de la batterie de l’iPad Air, alors que l’A6X avait bien besoin de 43 Wh (3,7 V pour 11 560 mAh).
Bref au premier abord, tout change mais rien ne change : l’iPad Air est un iPad 9,7 pouces qui a profité des acquis de l’iPad mini, mais un iPad 9,7 pouces avant tout. En attendant notre test complet, sachez que l’iPad Air est disponible à partir de 489 € sur l'Apple Store pour une expédition sous 24 h, mais aussi à la Fnac et chez Darty avec un retrait possible en magasin, ou chez Orange pour ceux qui veulent acheter le modèle cellulaire avec un forfait.