L’enquête annuelle du Syndicat national de l’édition (SNE) révèle que le livre numérique a représenté 3,1 % du chiffre d’affaires du marché français en 2012, contre 2 % en 2011. Le livre numérique poursuit donc sa lente progression, même s’il ne pèse encore que 81,76 millions d’euros dans une industrie de 2,64 milliards d’euros.
Le SNE rappelle l’enquête de l’institut GfK selon laquelle les Français posséderont en 2013 pas moins de 25,3 millions de terminaux de lecture — dont 5,1 millions de tablettes et 500 000 liseuses, les deux supports favoris. De fait, les habitudes changent : de plus en plus de Français ont déjà lu un livre numérique (15 % de la population française âgée de plus de 15 ans, contre 5 % il y a un an) ou envisagent de le faire dans le futur (25 %, contre 10 % il y a un an). Mais elles changent lentement : le livre numérique représente déjà 20 % du marché du livre aux États-Unis, 15 % au Canada et 12 % en Angleterre.
Le livre numérique ne s’oppose pas au livre papier : 69 % des lecteurs de livres numériques déclarent avoir lu un livre papier dans le mois, 22 % lisent plus de 20 livres papier par an… contre respectivement 41 % et 14 % de ceux qui ne lisent pas de livres numériques. De même, « livre numérique » n’est pas synonyme de « livre dématérialisé » : près de 15 % des e-bouquins sont en effet vendus sur un support physique, qu’il s’agisse d’un disque optique ou d’une clef USB.
Enfin, on notera que l’écrasante majorité des livres numériques est vendue par une poignée de distributeurs, seuls 10 % des lecteurs achetant directement sur le site de l’éditeur et 7 % sur le site de l’auteur.
[Via Aldus]