Depuis un an maintenant, l'hypothèse court d'un futur iPad de plus grand format que le 12,9" avec une diagonale atteignant au moins les 14,1". Mark Gurman, chez Bloomberg, évoquait à l'été 2021 l'existence d'un tel projet au sein d'Apple et les études de faisabilité qui vont avec.
Ross Young, qui suit de près l'industrie des écrans, a appuyé cette rumeur le mois dernier en parlant d'un lancement pour 2023 d'un modèle de 14,1" avec une technologie de rétro-éclairage mini-LED à l'instar de l'actuel iPad Pro 12,9".
Aller vers un tel format pour une tablette n'est pas inédit. La Galaxy Tab S8 Ultra de Samsung propose un écran Super Amoled de 14,6" à côté des versions S8+ (12,4", Super Amoled) et S8 (11" en LCD). Ce modèle Ultra, hors soldes, coûte entre 1 200 et 1 600 € selon la capacité de stockage de 128 à 512 Go. Entre-temps aussi, Apple a dévoilé la fonction Stage Manager dans macOS et iPadOS, laquelle gagne à être utilisée sur de grands écrans.
Cette semaine, Ross Young a réajusté ses pronostics en retirant de l'équation la dalle de type mini-LED. Pour ce super iPad, Apple réutiliserait le LCD employé sur les iPad Air et Pro 11" (pour des questions de coût ?). Ce point attend confirmation de la part de ses sources chez les sous-traitants. Le prochain iPad Pro camperait également sur son écran LCD en attendant un saut conjoint des deux iPad Pro vers la technologie OLED en 2024, poursuit Young.
Il évoque ensuite d'importantes évolutions technologiques conditionnées par les dimensions des iPhone et iPad ainsi que de leurs volumes de vente. D'après lui ce sont les iPad qui profiteraient en premier d'une installation des capteurs TrueDepth sous l'écran, peut-être dès l'année prochaine. Il serait plus simple au départ de le faire sur des appareils où la place est moins contrainte que sur un iPhone et la densité des pixels est presque deux fois moindre, explique l'analyste.
Les volumes à produire militent également en faveur de cette idée, puisqu'ils sont extraordinairement moins importants pour les iPad. Une condition qui pourrait expliquer également pourquoi Apple tarde à entrer sur le marché des smarthones pliables.
Comme pour toute nouvelle technologie, composant ou procédé de fabrication qui sort des sentiers battus, il ne suffit pas pour Apple d'en acquérir la maîtrise, il faut que ses sous-traitants puissent les débiter, de manière fiable, dans des quantités de plusieurs millions d'unités chaque mois. Les téléphones pliables actuellement en vente sont tout sauf des appareils à forts volumes.
D'où cette dernière suggestion que la technologie pliable arriverait chez Apple d'abord sur des appareils plus grands car fabriqués dans des volumes bien inférieurs à ceux des iPhone.
Avec Stage Manager, Apple essaie toujours de ne pas recopier macOS sur l’iPad