À quoi sert la puce M1 dans les iPad Air et iPad Pro ? La question n’a cessé de se poser dans tous les sens, alors que les puces Ax sont déjà suffisamment puissantes pour prendre en charge les fonctionnalités les plus gourmandes d’iPadOS. Mais Stage Manager est encore plus gourmand !
Si le nouveau système de gestion de fenêtres d’iPadOS 16 exige une puce M1 — alors qu’il fonctionne sans souci sur des Mac Intel infiniment moins puissants —, c’est qu’il a besoin d’une fonction de swap de la mémoire. Comme l’a expliqué Apple au site DigitalTrends, Stage Manager exploite cette possibilité à pleins tubes.
Le Virtual Memory Swap de la puce M1 permet de convertir de l’espace de stockage en mémoire vive. Sachant que chaque application peut nécessiter jusqu’à 16 Go de RAM, et que Stage Manager peut afficher jusqu’à 8 apps simultanément, il est indispensable d’en avoir suffisamment sous la pédale… ce que seul le SoC M1 peut offrir.
La petite bizarrerie dans tout ça, c’est qu’Apple indique dans la page des nouveautés d’iPadOS 16 que le Virtual Memory Swap est disponible sur l’iPad Air 4e génération avec un minimum de 256 Go de stockage. Cet iPad, doté d’une puce A14 Bionic et de 4 Go de RAM, va donc bénéficier du swap : les applications qui tourneront dessus pourront exploiter un total de 16 Go de mémoire vive.
Mais ça ne sera pas suffisant pour bénéficier de Stage Manager, réservé aux tablettes M1. L’iPad Air 5 emporte 8 Go de mémoire vive, et il s’agit de mémoire unifiée, une architecture différente de celle des puces Ax.
Dommage pour les iPad moins récents qui voient là une fonction au fort potentiel leur échapper. Ils devront également se contenter du support a minima des moniteurs externes, c’est à dire une recopie vidéo pas très utile, Stage Manager permettant d’afficher et de gérer un second set d’apps sur un deuxième écran.
Edit : précision concernant l’iPad Air 4e génération.
Aperçu de Stage Manager sur macOS Ventura : une nouvelle façon d'organiser ses fenêtres